Tea for two and two for tea~ {Pv. Mary-Jane

Messages : 67 Date d'inscription : 02/03/2013 Age du personnage : 26

Bien lui en avait pris pour se débarrasser d'un Alastair un peu collant et définitivement trop curieux, mais Edward était enfin rendu devant le bâtiment Orchid. Le cœur battant, il commença par calmer le stresse et aussi l'impatience qui provoquait un tremblement dans son corps et une certaine chaleur dans son estomac... Junior n'avait pas peur non, mais il était fébrile, il avait peur de mal faire en ce premier rendez-vous, et si il se mettait à dire n'importe quoi? Non, il savait si bien garder son self-control dans d'autres circonstances, ce côté là devait lui rester! La Chef des Orchids n’apprécierait probablement pas trop qu'il soit complètement survolté et un peu trop heureux.

Il était temps de frapper à la grande porte, il se demandait qui allait le recevoir, est-ce que Mary-Jane l'attendait? Dans ce cas, il commençait mal, on ne faisait pas attendre une Lady. Mais en un sens, la presser serait aussi déplacé. Diantre, que c'est compliqué. Enfin, il fit sonner la cloche et frappa quelques coup à la porte. Le battant s'ouvrit et une Orchid l’accueillit. Apparemment, elle était au courant de la raison de sa venue et lui annonça que Mary-Jane l'attendait à salon Tea Time. Repassé temporairement à son mode shérif il la remercia, reprenant un attitude presque hautaine, temporairement du moins.

L'ordre et la propreté des couloirs n'allait en aucun cas ternir la réputation des Orchids et leur gout pour le travail bien fait, ces espaces étaient tous impeccables, chaque objet épousseté... Le bâtiment était calme, les jeunes femmes s’adonnaient a des activités calmes, parlaient sans hausser le ton. Évidemment, Junior put sentir les regards méfiants fuser vers lui. Oui, on ne devait pas très souvent recevoir des hommes par ici!

Enfin la double porte du salon s'ouvrit et l'Orchid le laissa trouver son chemin seul à partir de là. Rien de compliqué, Mary-Jane était là, assise à côté d'une table, devant une des larges fenêtres de la pièce. La lumière filtrait par ces ouvertures, ce qui rendait le salon lumineux et agréable en cette fin d'après-midi. Edward se tourna vers sa destination, une expression plus avenante sur le visage, puis avança en essayant d'ignorer le trop plein de joie qui le gagnait et son cœur qui faisait définitivement trop de bruit.

"Bonsoir Miss Kins. C'est un plaisir de vous revoir."

Il s'abaissa et tendit sa main pour que Mary-Jane lui donne la sienne pour qu'il y dépose le baise-main habituel. Quand cela fut fait il attendit calmement que la jeune femme lui propose de s'asseoir, sans la quitter du regard. Cela le rassurait alors il continua de parler, sa langue se déliait mais il ne savait pas trop ou les compliments allaient le mener...

"La lumière de ce début de soirée sied vraiment à votre teint, je vous trouve ravissante."

Mary-Jane Kins attendait avec impatience l'arrivée de Junior. Le shérif était une personnalité importante de Whiteriver Town. Pour les Orchids c'était une aubaine mais pas seulement. Junior commençait à plaire à Mary-Jane, il était plutôt mignon, maladroit, simplet et franchement prude. Un homme innocent, à la façon d'un petit garçon. Une proie de choix, serte, toutefois, Mary-Jane avait une seule crainte, qu'il soit trop coincé pour agir ou même s'attacher un peu plus à la chef des Orchids. Après tout, pour que leur relation soit stable il faut que ces deux êtres conclu une sorte de contrat. Un contrat tacite qui lierait leur destin et assurerait aux Orchids une longue immunité judiciaire.

La porte venait de s'ouvrir, Junior était là. Mary-Jane c'était assise sur un siège près de la fenêtre. Sur la table était disposé le thé avec une rose dans un vase en cristal fin. En face du siège de Mary-J. un autre siège dédié à son invité.

Bonsoir Miss Kins. C'est un plaisir de vous revoir.

Mister Simsons. Tout le plaisir est pour moi.

Le jeune homme prit sa main avec élégance et lui fit un baise main. La chef des Orchids ne se lassait pas de ces politesses. Mary-Jane lui fit signe de prendre place sur le siège en face d'elle. La belle Orchids se leva et commença à servir le thé tout en répondant aux compliments de son futur amant.

La lumière de ce début de soirée sied vraiment à votre teint, je vous trouve ravissante.

Qu'il est mignon, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il sait complimenter une femme. Malheureusement pour lui, Mary-J. était totalement consciente de sa beauté et ce genre de compliment ne la touchait pas directement. Disons qu'elle y prêtait attention comme un fait de plus dans le jeu de la séduction. Ce jeu était certainement le préféré de la jeune femme.

Je pourrais en dire autant de votre élégance Mister Simsons. Comment s'est passé votre journée ?

C'est toujours une information à récolter pour une Orchids.

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Bien sûr que Edward était le plus élégant aujourd'hui. Il n'avait pas passé des heures à se préparer pour ce rendez-vous pour qu'on ne lui fasse aucune réflexion. Il faut dire que venant de Mary-Jane, ce genre de compliments était le bienvenu, il se sentait plus à l'aise désormais. Et après lui avoir adressé un sourire charmeur, Junior s'assit dans le fauteuil en face d'elle, bien moins tendu que quelques minutes avant. Enfin, ils étaient seuls tous les deux, personne ne viendrait perturber leur conversation, et le temps ne jouait pas encore contre le shérif non plus. Mais ce temps, il devait le manier efficacement, pour ne pas laisser la place à l'ennui chez la jeune femme. Cette dernière s'enquit du déroulement de cette journée pour Edward. Bien sûr il n'allait pas lui dévoiler qu'une bonne partie de celle-ci avait servi à se préparer pour le rendez-vous, et il ne lui dirait probablement pas non plus pour les confidence qu'il avait dû faire à Alastair quelques minutes auparavant. Il était d'ailleurs plus prudent que Junior ne parle pas de son assistant, vu la mission qu'il lui avait confié.

«Rien qui puisse vraiment vous passionner malheureusement. De la paperasse en grande majorité, les côtés redondants du métier, vous voyez. Enfin, c'est aussi pour cela que vous revoir est si rafraîchissant après une journée ennuyeuse.»

Ça avait plutôt été une journée éprouvante en vérité. Il avait du faire des pieds et des mains pour se préparer et s'entretenir brièvement avec Alastair, c'était plus exténuant qu'il ne l'aurait pensé. Il ajouta un peu de lait, oui, il buvait son thé à l'anglaise.

«Et votre journée? Vous devez sûrement être occupée vous aussi, d'ailleurs, je suis flatté que vous preniez sur votre temps pour me recevoir ici. Je ne me doutais pas de découvrir de si beaux espaces au pensionnat. Vos Orchids semblent être efficaces pour les garder immaculés, me direz-vous.»

Il avala une première gorgée du thé. Le romantisme de la scène faillit s'envoler d'un coup, car c'est à la fois la langue et la gorge qu'il se brûla dès le début. Il ne manquait plus que ça, il aura à peine pu sentir le goût de ce qu'il venait d'avaler. Il eut un sursaut mais réussi a ne pas tout recracher, un total self-control dans la souffrance. Son gosier le brûlait atrocement, il fit de son mieux pour ne pas céder à une quinte de toux qui le plierait en deux et se contenta de camoufler le tout en faisant mine de s'éclaircir la gorge. Mais maintenant, il fallait quand même rendre un verdict sur ce qu'il venait de boire, dans son état, il ne réussit pas à faire très original.

«Ahem. Délicieux. Est-ce un thé de votre préparation?»

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Mary-Jane était heureuse de voir son prétendant du moment. Il était toujours aussi plaisant de converser autour d'un thé. Pour dire vrai, les invités sont nombreux à passer dans ce salon pour y discuter avec la chef des Orchids. De nombreuse alliances s'y sont déroulées et des provocations innombrables. Edward commença à répondre aux interrogations de la chef des Orchids.

Rien qui puisse vraiment vous passionner malheureusement. De la paperasse en grande majorité, les côtés redondants du métier, vous voyez. Enfin, c'est aussi pour cela que vous revoir est si rafraîchissant après une journée ennuyeuse.

Ennuyeuse... La paperasse devait être très active pour l'avoir épuisé à ce point. Mary-Jane voyait très bien les signes de fatigue du jeune homme. Ces muscles étaient tendus et ne demandaient qu'à ce détendre, son regard était fatigué et la concentration lui devenait difficile. Toutefois, la chef des Orchids ne préférait pas relever les mensonges de Junior. Soyons réaliste, même avec la plus grande discrétion du monde, une Orchids l'avait vu avec Alastair. Cet élève est tellement vaniteux qu'il n'a aucune discrétion quant à ces préférences et ces aspirations à devenir comme le shérif. Faut juste espéré qu'il n'aura pas la même activité sexuelle désertique que Junior.

Et votre journée? Vous devez sûrement être occupée vous aussi, d'ailleurs, je suis flatté que vous preniez sur votre temps pour me recevoir ici. Je ne me doutais pas de découvrir de si beaux espaces au pensionnat. Vos Orchids semblent être efficaces pour les garder immaculés, me direz-vous.

Merci pour les compliments, elles seront heureuses de les entendre. Ma journée fut bien remplie, come toutes mes journées, et chaque jour d'une manière différente. Je me suis entretenue avec Betty dans la matinée puis, nous sommes allées en cours. Pour revenir vous préparer le thé.

Sa fatigue se fit alors un peu plus sentir, il commença à boire une gorgée de thé. Mary-J. n'avait pas prit la peine de le prévenir. Mais c'était une évidence, le thé est toujours brulant quant il est servit. Junior le savait sans aucun doute, mais l'épuisement le rendait maladroit. C'était assez épique de voir le jeune homme contenir la souffrance et finalement se sentir obligé de faire un commentaire sur ce thé dont il n'a pas eu l'occasion de sentir la saveur.

Ahem. Délicieux. Est-ce un thé de votre préparation?

Non pas tout à fait, je le fait importer d'Angleterre. Vous ne vous êtes pas trop brulé j'espère. La paperasse et l'ennui semble vous avoir accablés de fatigue.

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C'était embarrassant, Mary-Jane avait donc figuré qu'il s'était brulé. Il était trop distrait, il fallait qu'il se ressaisisse, maintenant. Pour être franc, oui, il avait affreusement mal, il ne pourrait probablement plus rien gouter pendant deux jours. Mais ça, la Chef des Orchids n'avait en aucun cas besoin de le savoir. Pendant qu'il s'étouffait discrètement, il entendit le prénom de Betty... Allons bon, il n'aurait pas deviné que Mary-Jane fréquente ce genre de femme, mais ce serait un mauvais point pour lui de protester au sujet de ses fréquentations. Elle ne l'avait pas eu comme ennemie et après tout, Betty était une ancienne Orchid.

Y avait-il un léger sarcasme dans les paroles de Miss Kins? En un sens, comment des piles de papier auraient pu l'achever, l'ennui, par contre pouvait être plus accablant qu'on ne pensait.

"Ne vous en préoccupez pas, tout va bien, vraiment. Disons que quand il fait trier des papiers, la routine vient vers vous au galop et... Rend le tout très ennuyeux. Et puis, même accablé de fatigue, je serais venu. Venu vous voir."

Pourquoi avait-il besoin de se justifier à ce point, c'était évident qu'il était transparent... Pour faire passer la morceau, il insista implicitement sur le fait qu'il voulait la voir, elle, et que le reste des Orchids lui importait peu. Ce n'était pas tant de la Chef des Orchids aux apparences impassible dont il était amoureux, mais plus de la jeune fille plus fragile et douce qui se cachait derrière le masque. Bien sûr, les deux se rassemblaient et formaient un tout. Il s’intéressa de nouveau au thé et plus à sa provenance.

"Ah, oui, l'Angleterre. C'est le pays ou vous êtes née, n'est-ce pas? Une partie de la famille de ma mère en est aussi originaire, maintenant que j'y pense."

Lui aussi savait des choses, il lui fallait bien connaitre les Chefs du pensionnat, avant de découvrir les sentiments qu'il nourrissait pour la Chef des Orchids, il avait effeuillé toutes les information écrites la concernant... Mais il ne savait pas tout, loin de là! Mais maintenant, il voulait en savoir un peu plus, mais en l'apprenant de façon non artificielle, uniquement en parlant de tout et de rien.

"Tiens, d'ailleurs. Pour hier soir, vous n'avez pas eu de problèmes à vous expliquer avec Brandon? Si toutefois elle est venue en cours et que vous ayez pu vous croiser."

Mary-Jane était touché de l'intérêt que lui portait Edward après tout, il le fallait pour que son plan fonctionne à merveille. A vrai dire, il y avait des soupçons portés sur les Orchids suite à l'affaire du bal d'hiver, cette affaire était loin d'être résolue. Le shérif était ou serait certainement sollicité un jour ou l'autre par le directeur. Mary-Jane n'avait pas trop d'illusion, Junior était intelligent, un jour les illusions de l'amour passeraient et laisseront place à la suspicion.

Soudain, la petite cloche de la porte d'entrée titilla, le bruit des talons sur le parquet eurent un son particulièrement fort et pressant. Une urgence de toute évidence. Une main venait de frappa deux coup secs contre le bois de la porte. Puis d'un pas décidé, Mélissa apparut.

Bonsoir, Monsieur Simsons. Je vous prie d'excuser mon intrusion, mais il s'agit d'une urgence.

Mélissa, porta ses lèvres derrière l'oreille de Mary-Jane pour lui chuchoter une information qui méritait d'être connue et qui sans aucun doute pourrait mettre un fin à ce tea time. La conversation tournait en rond, et à vrai dire mensonge sur mensonge on ne va pas très loin...

Les Tulips se sont perdu dans les sous sols du pensionnat, on savait bien qu'elles étaient pas futé mais ça pourrait devenir intéressant.

Mary-jane posa son regard sur Mélissa, et lui adressa un sourire satisfait.

Merci.

Mélissa disparut discrètement, laissant Mary-J. et Junior seul à nouveau, la chef des Orchids n'avait plus qu'à profiter de l'information.

Mélissa vient de me confier un petit quelque chose qui pourrait t'intéressé en tant que shérif.

La chef des Orchids marqua un petit blanc pour réveiller l'intérêt de Edward.

Les Tulips sont en détresse dans les sous sols, ou bien elles préparent un mauvais coup.

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Leur entrevue ne tarda pas à être perturbée par l'intrusion d'une des recrues de Mary-Jane dans le beau salon. La regardant d’abord s'excuser, il observa la nouvelle blondinette glisser jusqu'à l'oreille de la chef des Orchids et y faire entrer quelques chuchotements que Junior n'était évidemment pas invité à entendre. Mais ce geste ne put que piquer sa curiosité et il arqua un sourcil en regardant la camarade de la jeune femme se retirer prestement. Ses yeux ne tardèrent pas à revenir vers Mary-Jane, et il eut un léger sourire aux lèvres. Les information circulaient aussi comme ça, et étrangement, il s'était imaginé des moyen plus modernes et inédits, mais encore une fois il idéalisait sûrement les Orchids et surtout leur chef.

Il n'eut pas le temps de demander de façon subtile des explications car déjà la belle blonde lui rapportait les paroles de ladite Melissa. Edward s'approcha en se penchant légèrement au dessus de la table, pour mieux entendre ses confidences.

«Que pourraient-elles bien y faire à part du grabuge, à votre... ton avis?»

Remarquant que Mary-Jane avait usé du tutoiement, il ne tarda pas à en faire de même, non pas sans grande satisfaction face à une si petite chose. Il sourit, suite a sa fausse question, se demandant si il ne s'agissait pas d'un test, d'une mission qu'il était implicitement chargé de remplir. Pourquoi la Chef des Orchids chercherait-elle à le tester... Aurait-elle perçu les sentiments qui le guidaient vers elle. Junior s'inquiéta de cette dernière hypothèse, quoique l'élue de son cœur devra bien être au courant un jour.

«Je pense pouvoir m'en charger. Quel dommage cependant de mettre fin à cette entrevue... J'ai passé un très bon moment en ta compagnie, Mary-Jane.»

Lui envoyant un sourire enjôleur, il se leva fièrement pour saluer la belle d'un baise-main.

«Aurais-je le plaisir de vous voir me guider jusqu'à la sortie?»

La belle se leva à son tour pour guider le jeune shérif vers l'entrée du domaine Orchid. La porte passée, il faudrait trouver l'entrée du souterrain... Mais Edward avait un guide tout à fait indiqué : Alastair était là et faisait mine d'observer les jeunes fleurs dans le gazon...