On peut pas être vraiment seul un petit moment? [PV Wilhelm]

Messages : 39 Date d'inscription : 06/07/2013

Est-ce qu'il y avait quelque chose de plus beau qu'être tout seul dans un grand espace? Peut-être une bibliothèque géante avec des milliards de livres venant de tout les coins du monde, certes, mais pour l'instant, Maximilian était enfin dans une sorte de petit paradis. Le théâtre qui devait normalement abriter tout les élèves du pensionnat de Whisteriver Town lors des représentations était à présent vide. Il y avait seulement lui, le rat de bibliothèque, qui était le maître des lieux pour l'instant. Il était assis sur le rebord de la scène ; à ses côtés, étaient posés en pile des livres mais aussi des feuilles de papiers qui semblaient avoir déjà été gribouillées. Le jeune homme laissa échapper, lisant l'une d'elle. Bon sang, pourquoi est-ce qu'il était déjà ici? Bon habituellement c'était pour lire sans se faire enquiquiner par ses autres camarades qui avaient la fâcheuse manie de venir vers lui après les cours pour lui dire "Et alors? Tu as entendu des ragots en dormant?". Si le fait qu'il pouvait tout entendre et enregistrer pendant son sommeil, le jeune homme pensait de plus en plus que ce don devenait un lourd fardeau : les commères n'étaient pas rare chez les Flick Knife.

En tout cas, le blondinet avait enlevé sa veste, laissant ainsi ses cheveux dorés libres et son visage à découvert. Il ne craignait pas qu'on le voit tel qu'il était. Après tout, qui aurait l'idée de venir au théâtre alors qu'il n'y avait aucune représentation? Personne, à part lui. Sauf qu'il avait tout de même une excuse : il devait s'entraîner à parler, à avoir confiance en lui. Il devait déclarer sa flamme à la belle Alexandra, même si il sentait venir le râteau du jardinier lui donner un bon coup sur le visage. Mais tant pis! Il ne perdait pas espoir! Tous ce qu'il voulait pendant ce temps, c'était de dire à l'Orchid ses sentiments, lui dire tous ce qu'il avait dans le cœur. Ainsi il se leva et laissa échapper un soupire avant de se placer en plein milieu de la scène. Il regarda devant lui et se braqua. Bon sang, les sièges avaient beau être tous vide, mais il avait l'impression d'être observé par des centaines de yeux. Rougissant pour ce petit rien, Maximilian prit une grande inspiration. Il n'y avait personne, là. Il devait avoir confiance en lui. Le jeune homme ferma les yeux et commença alors à réciter doucement.

"L'amour..... est une chose qui ....n'a cessé d'exister
Dans mon malheureux..... petit cœur,
Et il s'est..... dernièrement réveillé
M'offrant ainsi le bonheur...
De... de t'aimer... comme une reine... "

Le jeune homme continua alors de citer son oeuvre avant de remarquer quelque chose vers les rideaux, quelque chose qu'il n'avait pas vu. Il s'en approcha alors avant de voir... des fausses armes! Ou du moins, des rapières. Oubliant son texte et la raison pour laquelle il était là, il en prit une avant de l'agiter devant lui. Oh bon sang, cela lui faisait rappeler tous ces livres de capes et d'épée qu'il avait lu. Agitant toujours devant lui l'arme, il fit mine de se battre contre un adversaire invisible. Maximilian se rappelait avoir imiter énormément de fois les héros dans les bouquins quand il était petit, avec l'aide d'un bâton, mais il se souvenait sans doute encore plus des roustes qu'il s'était reçu pour avoir casser un vase ou avoir fait mal sans faire exprès à quelqu'un. Ainsi il manipulait la fausse arme avec une certaine agilité, même si il n'en n'était guère un maître des épées. Il se mit alors à imiter un des personnages en continuant à se battre, la main gauche levé au-dessus de lui pour pouvoir mieux jouer l'escrimeur.

"Vous cherchez querelle Monseigneur? Vous vous attaquez à une pauvre et gente demoiselle? Ayez honte de vos actes que je ne vais laisser guère impunis! Car oui, moi, Sieur Davidson vais vous punir de vos péchés! Venez vous battre contre moi si vous êtes aussi courageux de vous attaquer à un homme qu'à une petite demoiselle!"

A fond dans son jeu, et souriant même tellement il s'amusait, il se retourna et fit mine de parler à quelqu'un, faisant presque une révérence.

"N'ayez crainte, Dame Calendea! Car moi, le preux chevalier Maximilian Davidson, vais vous sauver de cette énergumène! Veuillez je vous prie fuir pour vous mettre en sécurité, à moins que vous ne préfériez rester auprès de moi pour que je puisse mieux veiller sur vous!" Il se retourna et reprit alors sa posture de garde tout en donnant des coups dans le vide."Allez! En garde! Subissez et souffrez des coups que je vous porte avec ma lame! Jamais vous ne pourrez me vaincre, car est-ce là l'Amour qui me rend plus puissant! L'Amour que je porte à ma tendre et chère promise!"

Il continua alors à donner des coups avant de penser à ces spectateurs invisibles qui le stressaient quelques minutes plus tôt. Il se tourna ainsi vers les sièges en arrêtant sa bataille.

"Et c'est ainsi que le preux chevalier réussi à vaincre le terrible Seigneur du château et vint à épouser sa belle dulcinée! Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant!"

Puis il fit une magnifique révérence avant de se rendre compte en rougissant qu'il n'était plus seul. Oh oh? La honte?

Il faisait noir, ce soir là. Un noir profond et intense. La lune avait bien décidé de ne pas se montrer, et bien entendu, Wil n’avait pas de quoi fournir une quelconque lumière. En fait, il avait jugé bon de ne s’aventurer à la découverte du pensionnat qu’avec le strict minimum, c'est-à-dire ses habits et son colt. Il ne voulait pas ameuter tous les résidents en transportant une valise bruyante, et l’image qu’il se faisait de lui-même en pleine nuit avec une valise était absolument ridicule. Plus touriste paumé que ça, on ne faisait pas. Il était donc là, dans le noir, seul, et pour tout dire... complètement perdu.

Pourtant, Wil ne désespérait pas. Tout d’abord parce que sa fierté ne lui permettrait pas d’appeler du secours, mais aussi parce que jusqu’à maintenant, il s’en était très bien sorti tout seul. Il errait donc, à tâtons, le long des murs, comme un aveugle à qui l’on à piqué sa canne. Le temps pressait, il ne voulait pas être retrouvé dans une position aussi dégradante, et plus que tout, il ne voulait pas tomber sur une Black Rose, car d’après ce qu’il avait entendu, le fait d’avoir accepté la proposition de Matthiew F. Fiel signait son arrêt de mort en cas de rencontre avec un membre de la gente féminine. D’ailleurs, ce Matthiew, il le tenait en horreur. Chef, qu’il se fait appeler. Un tel égo, une telle fierté... Un jour, Wil lui prendrait tout. Mais pour le moment, il avait autre chose en tête ; Une voix, une faible voix au loin. C’était sa chance. Il déambula plusieurs minutes se rapprochant petit à petit de cette voix, jusqu’à atterrir dans ce qu’il semblait être un théâtre. Sa première joie fut d’avoir retrouvé de la lumière, ce qui remit en route le sens physique de Wilhelm, qui commençait à ne plus bien tenir sur ses jambes. Puis il distingua une scène, et au milieu, une personne, faiblement éclairée par quelques projecteurs poussiéreux qui n’avaient pas étés éteins la veille.

"N'ayez crainte, Dame Calendea! Car moi, le preux chevalier Maximilian Davidson, vais vous sauver de cette énergumène! Veuillez je vous prie fuir pour vous mettre en sécurité, à moins que vous ne préfériez rester auprès de moi pour que je puisse mieux veiller sur vous!" Le jeune homme se retourna et prit une posture de garde tout en donnant des coups dans le vide."Allez! En garde! Subissez et souffrez des coups que je vous porte avec ma lame! Jamais vous ne pourrez me vaincre, car est-ce là l'Amour qui me rend plus puissant! L'Amour que je porte à ma tendre et chère promise!"

Soudain, le jeune homme s’arrêta, et fixa les tribunes. Wil eu tout juste le temps de faire un petit pas de côté, histoire de se retrouver derrières quelques sièges. Camouflé, il attendit que le jeune homme recommence sa pièce.

"Et c'est ainsi que le preux chevalier réussi à vaincre le terrible Seigneur du château et vint à épouser sa belle dulcinée! Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant!"

Plutôt que d’écouter cette chute absolument poignante, le grand blond se faufila sur les gradins, et s’assit sur une des nombreuses places vacantes. Il vit le jeune se retourner en direction des tribunes, un sourire de satisfaction aux lèvres, et exécuter une splendide révérence, puis se bloquer. Il était repéré.

Toujours confortablement assis, Wilhelm se leva doucement et se mis à applaudir l’acteur, tout sourire. Puis, il sautilla de marches en marches, descendit les gradins, puis monta sur scène aux côtés du jeune homme, toujours rouge écarlate. Il était blond, et semblait infiniment gêné d’avoir eu un spectateur anonyme. Wilhelm tourna autour du blondinet en sautillant, inspectant les alentours. Puis il distingua derrière les rideaux de fausses armes, probablement utilisées pour les représentations. Wil s’en saisit d’une, puis retourna auprès du garçon, qui n’avait presque pas bougé. Il s’adressa à lui avec un sourire des plus charmants.

«Monseigneur, si je puis me permettre, il me semblerait que Dame Calendea ne soit pas simplement impressionnée par une petite dance improvisée, même si j’avoue que le port de l’épée vous donne un air quelque peu plus viril et courageux. Je vous propose donc un marché. »

Wil retira son gant et le jeta dans la direction du blondinet.

« Je vous défie, monseigneur Davidson, et ce sous les yeux de votre dulcinée. Prenez votre courage à deux mains et venez affronter un homme qui pourrait s’avérer... Dangereux pour Dame Calendea dans les quelques années à venir. Le gagnant pourra demander service au perdant, sans gage en retour. Qu’en dites-vous ? »

Wilhelm était sûr de lui. Bien qu’il ne soit pas un maître de l’épée, ses quelques heures de formations qu’il avait reçues auprès de sa famille lui suffisaient amplement pour mettre au tapis un jeune homme peu expérimenté. Du moins, d’après ce qu’il avait vu. Il se mit donc en garde, et fit un petit clin-d’œil au blondinet, un sourire amusé aux lèvres.

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Bon sang! Qui était donc cet homme en face de lui? Maximilian ne le connaissait pas et c'était ce qui l'angoissait le plus. Ennemi? Ami? L'adolescent resta en tout cas figé, ne pouvant plus faire aucun geste. Si ce spectateur inattendu l'avait entendu parler d'une dame Calendea, il était donc un danger pour lui. Il pouvait très bien répéter à tout le monde la magnifique pièce qu'il avait faite. Ainsi, il en serait sans doute fini de lui. Il tenta de se rapprocher tout doucement de sa veste afin de la prendre et de cacher son visage qu'il détestait montrer aux gens. Mais en vain : l'inconnu était déjà arrivé sur la scène et tournait à présent autour de lui en le regardant. Un frisson parcouru l'échine du blondinet qui avait encore plus peur. Il avait l'impression d'être un lapin convoité par un coyote. Le jeune homme baissa le regard, essayant de cacher avec ses mèches dorées son visage d'ange soporifique (pas de sa faute si il a toujours un air endormi). Il laissa échapper ensuite un petit "bonjour" avec quelque peu de difficultés. Il était fichu, mort! Si l'arme qu'il tenait en main était vraie il l'aurait sans doute déjà planté dans son cœur.

L'inconnu prit une arme et commença à lui parler. Par politesse, le Flick se tourna vers lui et le regarda, ses yeux cachés par ses mèches de cheveux. Tiens, il avait l'air un peu plus âgé que lui, aussi blond que lui... sauf qu'il avait les yeux aux verrons? C'était marrant à voir. Enfin, pas marrant, mais joli plutôt. Fasciné par ces deux prunelles qui étaient hors du commun, le jeune homme écouta le spectateur. Bon sang, il savait aussi bien parler que lui dans cette langue fort bien soutenue? C'était un vrai plaisir de savoir qu'un tel dialecte ne pouvait pas être parlé que par un roturier comme lui. Le voyant jeter son gant en sa direction, Maximilian sursauta comprenant deux choses : premièrement, l'homme en face de lui venait de le défier, et deuxièmement : il n'avait aucun respect pour ses propres affaires. Non mais : un gant blanc tout joli tout propre! Le voilà maintenant sali puisqu'il était par terre entre eux-deux! Ayant pitié pour le vêtement, le jeune homme s'apprêtait à le ramasser lorsqu'il entendit son interlocuteur se présenter comme étant un danger pour Alexandra.

"Pardon?"

C'était par pur réflexe qu'il le demanda, quelque peu étonné. Non, l'inconnu plaisantait quand il disait qu'il pouvait être un danger pour sa bien-aimée, n'est-ce pas? Enfin, il rigolait? Le fils de fille de joie se mit alors à trembler. Au non! Pauvre Alexandra! Elle risquait d'être dans de mauvais draps et par sa faute! Il ne pouvait pas la laisser avoir de sérieux problèmes. Ce fut avec un effort surhumain que le rat de bibliothèque se redressa et brandit alors l'arme en direction de celui qui se présentait comme étant son rival.

"En.... en garde!"

Il savait qu'il n'allait pas gagner ce duel avec cet inconnu, mais il n'avait pas le choix si il voulait protéger sa belle Orchid. Ainsi il se jeta sur lui, manqua de glisser grossièrement sur le gant, avant de tenter d'asséner un coup de "lame" à Monsieur Verrons.

Un vif éclair parcouru le regard du petit blond. Il semblait enfin réagir aux propos de Wilhelm. Il était temps, se dit-il. Ce petit avait été bien trop inattentif à la tirade du jeune Lawford. Cette fois, il sembla se réveiller. Son petit visage, caché par ses mèches blondes, se releva dans la direction de Wil. Il sembla le dévisager un petit moment, à moitié perdu dans ses réflexions, son regard alternant entre le gant jeté à terre, le visage de Wilhelm et un vague absolu. Puis le petit blond réagit soudain. Il ramassa la petite rapière à côté de lui, puis se leva non sans mal. Il resta immobile un petit moment, avec une garde pleine d'ouvertures, puis il s'écria.

"En.... en garde!"

La conviction de ces propos contrastait tellement avec l’impression physique que donnait le jeune blond de lui-même était telle, que Wilhelm ne pût s’empêcher de pouffer. Profitant de l'occasion, le jeune blondinet se mit à courir dans la direction de Wil et manqua de s'étaler par terre en glissant sur le gant. Ce petit détail marqua un peu trop Wilhelm, qui ne vit pas arriver l'attaque du blondinet. L'attaque était lancée en diagonale, légèrement sur la droite. Le jeune Lawford s'appuya sur son pied d'appuis, le droit, et se décala de quelques centimètres. Son réflexe fut malheureusement trop lent et l'attaque du blondinet frappa le poignet de Wilhelm, qui dût lâcher son épée sous la douleur. Il avait eu de la chance que la lame n'était pas vraiment tranchante et que ses épées n'en étaient pas des vraies. En fait, ce qui devait constituer la lame était un grossier bout de métal arrondit. Par contre, la douleur était vraiment présente.

Wilhou bascula sur le côté, mais parvint à rester sur ses deux appuis. Le jeune blondinet avait l'air plutôt surpris, mais Wilhelm n'y fit guerre attention. Son sang avait bouillonné un peu trop vite et ses sens étaient en alerte. Une rage insensée lui monta soudain à la tête et, retrouvant une stabilité plus ou moins relative, il ré-avança sa jambe droite, dans le but d'assener un croche pâte dévastateur au blondinet. Son poignet était maintenant décoré d'un joli bleu bien douloureux et le blond allait le regretter. Son élan était trop rapide et il aurait vite fait de s'étaler par terre... Pour le plus grand plaisir de Wilhelm.

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Il l'avait touché au poignet. Pourtant, Maximilian s'était attendu à ce qu'il le loupe ou alors que l'autre blond se défende ou riposte. Il l'avait même fait tomber et à voir l'état de son poignet, il lui avait bien fait mal. L'écrivain en herbe resta droit comme un "i", ne sachant que faire. Continuer le jeu en lui demandant de se rendre et de laisser sa douce tranquille, ou lui demander comment il allait? Il sentait ses jambes trembler un tout petit peu. Non, il avait fait une énorme erreur en venant dans ce théâtre et encore plus en acceptait de duel avec ce jeune homme à l’œil rouge. Ce dernier en profita pour lui faire un croche-patte monumental : Maximilian tomba en arrière, laissant échapper un "wouah" et son épée, avant d'atterrir au sol. Sa tête s'étant cogné en premier, il se recroquevilla tout en caressant son crâne. Ah. Il l'avait bien mérité d'un côté, il n'aurait pas du lui faire mal. En tout cas, il se releva assez rapidement afin de se mettre en position assise et regarda celui qu'il avait blessé.

"Pardon... Pardon... je ne voulais pas te faire de mal... Ça va?"

Quelque peu paniqué, le jeune homme sauta pratiquement sur l'autre blondinet afin de lui prendre le bras et y inspecter. Non il n'y avait là juste qu'un bleu, rien de dangereux. Prenant le même air doux qu'une gerbille inquiète pour ses enfants, il se mit à frotter doucement la blessure avec ses mains. Est-ce que cela soulagerait la douleur? Peut-être, après tout, ça faisait effet chez lui. Nombre de fois où il était tombé des échelles en cherchant un livre trop haut pour lui et que son oncle avait fait ça... la douleur s'était toujours envolée. Sa mère, quant à elle, utilisait des bisous sur les plaies. Maximilian hésita un instant à faire un baiser sur le poignet de cet homme dont il connaissait même pas encore le prénom et encore moins le visage (un nouvel élève peut-être?). Mais comme il se disait que c'était de sa faute, il se posa ses lèves sur le bleu avant de regarder son rival de quelques minutes.

"Ça va mieux? La douleur est passée? Tu veux que je frotte encore?"

Le jeune homme baissa ensuite les yeux en remarquant qu'il avait réussi à parler sans balbutier. Il se sentait un peu gêné, non seulement parce qu'il avait blessé quelqu'un mais aussi parce qu'il n'avait pas sa capuche. On pouvait voir sa bouille d'ange. Embarrassé, il continuait de frotter le poignet, attendant ses réponses.

Il chuta. Le blondinet chuta de manière vertigineuse. Le croche-patte de Wilhelm avait touché sa cible comme convenu, et le petit avait fait une chute plus rapide que la lumière. Sa tête heurta le sol en premier. Aïe. Il se recroquevilla sur lui même, comme un chat, tenant sa tête avec ses mains. Il devait avoir une sacré bosse, maintenant. Cependant, c'était sa réaction qui surpris le plus Wilhelm. En effet, il se releva rapidement et s'inquiéta de la blessure superficielle de Wilh'.

"Pardon... Pardon... je ne voulais pas te faire de mal... Ça va?"

« Heu... »

Non, ça ne va pas. Son poignet était bon pour être embarrassé d'un bandage pendant au moins trois jours, c'est tout. Donc non, ça n'allait pas vraiment. Mais aussi avait t-il fini sa phrase qu'il lui sauta carrément dessus. Se retrouvant sur les fesses, le blondinet devant lui. Il avait prit son bras et l'inspectait. Apparemment, il cherchait à mesurer l'étendue de la blessure de Wilhelm. Il la frotta même entre ses mains, provoquant chez le jeune Lawford de petites douleurs répétées. Puis, pour une raison inconnue, il commença à lui baiser la main. C'était... Inattendu. Vraiment, mais alors vraiment trop bizarre.
"Ça va mieux? La douleur est passée? Tu veux que je frotte encore?"

Wahou. Il était vraiment sérieux ? La question effleura l'esprit de Wilhelm. Mais, aussi vite qu'il avait réagit pour aller soigner Wilhelm, le petit baissa la tête. Il semblait gêné. Mais pourquoi le serait t-il ? Le jeune Lawford n'avait rien d'effrayant au premiers abords. Il était, au contraire, quelqu'un de charitable et d'aimable. Le modèle type du gentilhomme bourgeois. Surprit par les réactions du petit, Wilhou lui tapota la tête de sa main inoccupée. Au premiers abords, c'était un garçon innocent et timide. Il était plutôt mignon, derrière ses mèches blondes. Il voulait le rassurer, pour le moment.

« Oui, c'est bon, la douleur est partie. Je te remercie. »

Il lui adressa un sourire réconfortant tout en retirant son poignet des mains du petit. Mine de rien, sa technique avait peut-être bien fonctionné. La douleur était plus faible qu'avant. Amusé, il releva une mèche du petit garçon, qui retombait sur son visage maintenant dissimulé, pour mieux voir son visage.

« Ainsi donc, Monseigneur, aurais-je la possibilité de m'enquérir de votre nom ? Il me tarde de connaître l’appellation véritable de celui qui s'est battu aussi vaillamment pour une demoiselle en détresse. »

D'accord, il jouait un peu. Mais d'un autre côté, le garçonnet était vraiment du genre timide et faiblard. Il ne voulait pas se montrer trop imposant ou effrayant, sinon toute forme de discussion serait impossible. De plus, ce genre de personnalité amusait vraiment Wilhelm. Le garçon était si mignon, apeuré et gêné.

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Han en fait il était pas si méchant que ça ce type! D'accord, il faisait un peu peur mais pas grave. De toute façon, des types louches on en trouve partout et la preuve était qu'il en avait pleins à Whiteriver Town. Combien d'hommes à l'air suspect étaient venu vers Maximilian lorsqu'il était enfant, lui proposant quelques jolis livres au coin de la rue? Et combien de fois avait-il heureusement été sauvé par son oncle qui leur envoyait le dictionnaire en pleine figure? En tout cas, cet inconnu à l'air efféminée n'avait pas l'air si mauvais que ça. Le jeune Flick (nan c'est pas un policier) ne pu retenir un sourire lorsqu'on lui tapota sur la tête. Sourire qui disparu aussi rapidement lorsque l'inconnu écarta une de ses mèches afin de voir sans doute son visage. Bon sang ! Il essayait de voir sa frimousse! A lui? La gerbille des plaines italiennes? Il se rendrait compte alors qu'il n'était pas le dobermann et encore moins le Golden Retriever qu'il prétendait être. Le jeune homme recula donc assez rapidement et se gratouilla derrière la tête avant de répondre timidement.

"Je m'appelle Maximilian Davidson"

Quel drôle de nom qu'il avait d'ailleurs. En y pensant, Davidson voulait dire "fils de David", un nom masculin. Sauf que le pauvre malheureux n'avait pas de père et avait hérité de ce nom du côté de sa mère. Est-ce que cette dernière se trouvait être justement son père qui se prenait pour une femme? L'amoureux transit ne préférait pas y penser. Qu'est-ce qu'il en souffrait de ne pas avoir connu son paternel. Combien de fois on lui avait sorti "pas de papa, pas de chocolat"? Une bonne trentaine de fois il lui semblait.

"Et vous.... quel est votre nom?"

Maximilian baissa sa tête et se mit à tripoter ses mains. C'était sans doute impoli de renvoyer la question à quelqu'un d'aussi extra-ordinaire que cet inconnu. De plus est, il l'avait blessé et donc ne méritait pas d'avoir son nom.

"Mais sachez que je ne suis pas Vaillant.... Enfin je crois..."

Non, il ne pouvait pas être ce fameux pigeon de guerre. A moins qu'il n'en soit pas au courant. Il se mit à regarder autour de lui en se demander s'il y avait d'autres personnes qui se cachaient ou alors qui les observait. Du moins, il savait que Dieu les surveillait, mais est-ce qu'il y avait d'autres petits malins qui jouaient à cache-cache dans les parages? C'était à voir....

La représentation même de la timidité et de maladresse devait être ce gamin. En fait, c'était même sûr. Wilhelm n'avait jamais croisé de type aussi... Étrange que lui. Mais c'était une personnalité malgré tout attirante. Son côté inoffensif rendait inconsciemment le jeune Lawford moins sur ses gardes. Ces dernières, toujours présentent, provoquent un stress tout de même important chez le grand blond, bien qu'habitué à vivre ainsi. Si quelqu'un pouvait le faire tomber, c'était bien quelqu'un comme lui. Il aurait suffit qu'il soit un membre de clan adverse, et Wilhelm se serait fait avoir. Mais là, le blondinet ce montrait trop attachant. Maximilian donc. Un nom peu commun, en fait. A peine eu il entendu son nom que le jeune Lawford savait déjà qu'il allait rebaptiser le mouflet en Maxouilles. Mais il comptait lui en faire la surprise. Pour le moment, il devait surtout s'assurer de sa position.

«Moi c'est Wilhelm, Wilhelm Lawford. Mais vous pouvez m’appeler Wil', monsieur le chevalier. »

A ces mots, il lui adressa un sourire assuré, puis se releva, la main tenant son poignet. Il le fit un peu bouger, afin de jauger la douleur, puis posa à nouveau son regard sur le petit garçon.

« Allons, vous êtes tout de même courageux ; Voyez avec quelle hardiesse vous venez de m'affronter... Et de m'infliger une superbe blessure. »

Wilhelm était persuadé que son dernier propos allait faire paniquer le mouflet, mais après tout, on ne sait jamais vraiment comment réagissent les gens. Maintenant, il allait devoir en apprendre plus sur le petit garçon. Ce serait facile si il était vraiment celui que Wil' pensait qu'il était. Par contre, s'il était l'inverse de ce que Wilhelm pensait qu'il était, et donc qu'il était capable de faire croire à Wil' qu'il était l'inverse de ce qu'il lui laissait penser, alors ce serait une autre paire de manches. Satisfait de sa reflexion, le jeune Lawford commença à questionner le petit dans l'optique de sa première théorie.

« Alors comme ça vous êtes capable de vous battre. Avez donc prit un parti dans cet guerre ? Disons que je trouverais fort rassurant de vous savoir à mes côtés... »

Il n'évoqua pas l'option où le gamin était chez les Riffles. Simple question de pratique, on ne prévient pas quand on va sequestrer quelqu'un. Là c'était pareil.

« Et puis, qui est cette certaine Alexandra ? Il femme qui mérite votre attention doit être aussi ravissante qu'une Orchydée en fleur... »

Oui, il se laissait aller à la poésie. En plus il ne savait même pas si une Orchydée fleurissait, mais bon. Le tout était que Maximilien réponde à ses questions, rien de plus.

Messages : 39 Date d'inscription : 06/07/2013

Wilhem Lawford.... Un patronyme classe pour une personne aussi sophistiquée que le blond qui était devant lui. Wilhelm... Wilhelm... C'était allemand, non? Comme dans les contes de fée dont il se nourrissait? Ça donnait envie au jeune Maximilian de le suivre afin de voir s'il vivait ou non une vie de prince comme dans ses bouquins, et s'il savait aussi parer aux animaux. Mais il se devait de garder la tête sur les épaules et de ne pas partir dans ses propres délires surtout que son interlocuteur s'était levé et parlait tout en touchant son poignet. Mince, il lui avait fait vraiment mal. Le rat de bibliothèque se mit soudainement à paniquer et à se relever en vitesse. Il essaya de parler, mais en vain. Seuls des sons incompréhensibles sortaient de sa bouche. Puis finalement il parvint à dire quelques mots.

"Non... C'était par... par accident.... Jamais je ne vous referais ça... jamais...."

Le fils de fille de joie se sentait mal vis à vis de Wilhelm. Non, jamais il ne pourrait affliger une telle blessure une nouvelle fois. Il ne se connaissait pas en armes et c'était pour cela qu'il se battait peu, même s'il devait bien avouer qu'il arrivait à utiliser ses poings et ses jambes afin de défendre aussi bien sa peau que celle des autres. Il baissa la tête avant d'entendre la question de Wilhelm. Oui, il avait pris parti dans cette bataille ce qui avait sans doute été sa pire erreur. Mais maintenant il ne pouvait plus faire demi-tour : il avait déjà donné son âme aux Flick Knife... et son cœur à une belle Orchid. Dommage qu'il ne puisse pas faire demi-tour et jurer au clan des lady qu'il était de leur côté, même s'il était un traître.

"En effet.... j'ai pris parti pour les Flick Knife... Je ne sais pas de quel clan vous êtes... je suis désolé si je vous ai déçu..."

Puis est-ce qu'il était vraiment rassurant d'être à ses côtés? Maximilian n'en savait rien. Il était bien plus petit et frêle que les autres. Souvent il partait dans ses pensées ce qui était handicapant. C'était pour cela qu'on le préférait endormi, avec sa capacité d'entendre et d'enregistrer inconsciemment tout ce qu'il se passe autour de lui. Jouant avec ses mains et sentant l'envie de partir en courant se faire ressentir, il vira au rouge entendant Wilhelm parler d'Alexandra. Mince, il avait oublié que son camarade avait entendu parler d'elle et s'était même battu pour ses beaux yeux! Ceux dorés de l'écrivain en herbe se releva pour regarder un instant son interlocuteur avant de baisser à nouveau. Alexandra, Alexandra.... Rien qu'en pensant à elle, il affichait un sourire niais. Il se mit à jouer de nouveau avec ses doigts, se dandinant un peu plus sur place.

"Alexandra c'est.... Elle est...."

Répondre ou ne pas répondre, telle était la question qu'un type qui manquait d'idée pour écrire à quelqu'un pourrait se poser. Mais d'un côté, il lui avait fait mal et il se devait de répondre.

"Alexandra est la fille qui .... a pour moi le plus .... de valeur à mes yeux. Elle est celle qui a éclairé ma vie.... et qui j'espère la rendra encore plus .... plus lumineuse à l'avenir. C'est ma muse...."

Il manqua de glousser comme un imbécile heureux. Puis, il passa une main dans ses cheveux avant de les remettre en bazar, afin de cacher son visage rouge pivoine et son sourire. Finalement, sa timidité l'emporta et il se recroquevilla sur lui-même. Il cacha sa bouille derrière ses jambes. Wilhelm devait le penser ridicule. Après tout, il venait tout juste d'ouvrir son cœur.

"Désolé... je... je pense que... cela ne vous intéresse pas....vraiment... Désolé...."