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 Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone }

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Ancolie Edelweiss
Ancolie Edelweiss

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MessageSujet: Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone }   Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone } I_icon_minitimeSam 7 Juil - 8:50

dead

Je pousse un long soupir de soulagement. Le dernier cours vient de se terminer, le soleil bruni derrière les fenêtres, signent d'une belle fin de journée. Je me lève, rapide, je me glisse au milieu du troupeau d'élève. Sans dire au revoir au professeur, sans me soucier de ceux qui m'entourent, je cours au dortoir. Avantage d'une petite taille frêle, chose que l'on ne pourrait me reprocher, je me déplace vite. Surtout si l'envie me poursuit. Je file à travers les couloirs, je descends les escaliers du hall. Sans bruit, mais violemment. Et... le souvenir d'un détail, bien minime. Le détail qui pourtant détruit tout. Je glisse sur un mètre ou deux, m'arrête juste devant la grande porte de bois en manquant de m'écrouler. Je baisse la tête, adieu beau soleil. Dans un élan de bonne volonté, je me retourne et reprends les longs escaliers. Ils sont tout à coup moins drôle qu'à la descente. Mon pas reste rapide, j'expédierai ce léger problème au plus vite. Je parcours à nouveau les couloirs, prends à droite, à gauche, pousse enfin la porte de la bibliothèque. Malgré mon manque d'enthousiasme je m'émerveille de nouveau devant ces grandes étagères en bois. Plutôt devant leur contenu, un savoir immense que j'aime feuilleter. Sauf qu'aujourd'hui, il m'en faut seulement un. Pour parfaire un manque total de compréhension. Et oui, la littérature est une chose bien compliquée et que je n'aime pas rester ignorante. J'entame donc ma longue recherche à travers les étalages. Des titres plus compliqués les uns que les autres. Ils me font tous rêver. J'en prends un à la reliure verte. Un vert un peu vieilli, mais la forme m'importe peu. Je l'empoigne et me dirige vers la fenêtre dans un coin de la pièce. Sans chaise ni table, juste une bordure. Un endroit calme où tout dérangement devient impensable. Je m'adosse donc au cadre, replie une jambe contre le verre brulant, laisse l'autre dans le vide.

Je tourne la première couverture, feuillète les pages avant de tomber sur le discours en question. Tout en lisant , je me demande si l'écrivain n'est pas interné dans l'asile d'à côté pour écrire des idioties pareilles. Idioties que l'on doit qui plus est étudier ! Je ferme le magnifique bouquin avant de tourner mon attention en dehors de bâtiment. De là, on voit la prairie protégée par les imposantes montagnes de WhiteWiver Town. Le ciel bleu, n'est intercepté par aucun nuage. La course du vent pli les herbes à sa volonté. Je me trouve devant un océan de verdure. Quelque fleur colorée viennent tacheté ce tableau si parfait. Certains protagonistes cours, se battent, s'amusent dans ces herbes brunes. C'est dans ces moments, derrière cette fenêtre, que je me persuade qu'une paix est toujours envisageable. Elle est peut-être là, peut-être est-ce ça, la paix. Quand tout le monde reporte la faute sur l'autre, que personne ne se tient coupable. Que le meurtre et le viol deviennent partie présente de notre quotidien. Je souris à cette pensée bien idiote. Non, la paix ne viendra que quand tous auront grandis. Et encore, quand ils auront appris le sens du mot « vie ».

Toujours souriante, je détache mon regard de ce rêve, le reporte sur la grande salle. Sauf qu'au lieu de voir d'habituelle étagères remplies, je remarque un homme planté à leurs côtés. Cet homme, M. Keystone en personne. Sans vous lâcher du regard, j'espère que vous partirez. Normal de la part d'un bon directeur d'inspecter son établissement, mais pas cet endroit, pas mon coin tranquille. Alors, j'espère. J'espère que vous prendrez la grande allée, que vous me laisserez à mon ouvrage. Après tout, c'est votre cours que je n'ai pas compris. C'est votre livre que je suis en train de lire. Vous avez toutes les raisons de partir. Sauf que j'omets un détail, je suis l'une des cinq chefs. Et mon malheur se trouve bien pesant si vous venez pour cette raison. Non monsieur, le guichet se trouve fermé. Je n'ai aucune envie de papoter diplomatie, laissez-moi tranquille, seule. J'ai déjà eu m'a dose de bizarreries aujourd'hui. J'ai déjà rencontré votre nouvelle recrue. Oui, M. McDwyken est un peu louche si vous voulez mon avis. Sauf que je ne le vous donnerai pas, cet avis, je préfère rester muette pour éviter toute conversation. Sortant de mes pensées je me rends compte que je n'ai pas détourné le regard. Meilleur moyen de vous attirer jusqu'à moi. Je me retiens de m'en mettre une. Quelle cruche ! Au point où j'en suis, il serait idiot de détourner les yeux. Alors, je continus de vous fixer en maudissant mon ego. Sans être hautaine, je ne souris plus. En toute logique je n'ai aucune raison de sourire, même par politesse. Je ne vois pas ce qui me retient de me lever, de partir. Je n'ai beau pas le voir, je reste bel et bien assise. Juste là, à espérer.

Tout espoir s'effondre, vos pieds bougent, mais pas dans le bon sens. Maria n'est pas ici. Pour les questions c'est dans l'autre direction, reculez ! J'aurais pu le crier, j'aurais pu m'en aller, mais... J'attends. Inerte, sérieuse, je regarde votre visage, vos cheveux roux. Espérons que le discours se fera court.

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Octann-Ozwyl Keystone
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MessageSujet: Re: Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone }   Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone } I_icon_minitimeSam 28 Juil - 9:28

Directeur

La cloche cuivrée indiquant la fin de la journée d’enseignement se répercuta dans l’ensemble de la classe de littérature. Le soleil rouge ne tarderait pas a se montrer et l’ensemble des élèves de dernière année ne tardèrent pas de se presser de rejoindre l’extérieur et son horizon orangé. Deux heures de lettres philosophiques, c’était un vrai supplice pour des âmes vagabondes. Les têtes blondes, noires, brunes et même rousses s’en étaient détalés plus rapide que l’ombre de n’importe quel colt à la ceinture d’un cow-boy aguerris en pleins duel. Les garnements, ils avaient tous filés avant qu’il n’est eu le temps de leur donner leur prochain devoir. Ses yeux alors tourné vers l’astre solaire, fixèrent donc une salle complètement vide, les chaises semblant encore tremblées comme si à la seconde précédente, un corps la possédait. Ils avaient été furtifs et silencieux les jeunes. M’enfin, cela n’empêcha pas un sourire de se dessiner sur le visage d’Octann-Ozwyl. L’astuce et la tactique de ses entourloupeurs n’allait pas l’atteindre. Il était décidément de trop bonne humeur pour cela, sans compter qu’il reconnaissait qu’il s’était fait avoir. Attention à la prochaine fois, il ne se laisserait pas faire deux fois de suite.

Le professeur de Littérature et Directeur se leva alors dignement, avec un petit rire. Il remit sa chaise dans un alignement parfait, se saisit d’un cahier puis traversa la salle déserte d’un pas léger. Le cliquetis de la porte conclut alors ce cours, finit précipitamment. Mais cela ne déterminait pas une soirée immédiate. Non, non, non. Il avait encore une chose a faire, importante au demeurant et une tache a accomplir qui se promettait un dialogue plus qu’intéressant. En effet, plus tôt dans la journée, à l’heure ou les rayons lumineux sont hauts dans le ciel azur, il avait eu la visite de Mary-Jane Kins. La chef des Orchids et lui-même avait conclut un marché. Elle avait respecté sa première contribution, à lui de tenir la sienne. D’ailleurs, il s’impatientait. Aujourd’hui était une date fructueuse : il était dans la confidence d’une prochaine attaque, il avait établit des ordres, il avait réussi a mieux cerner la jeune Kins, il avait lu et tenu le Livre d’or dans ses mains et il allait maintenant rencontrer, seul a seul, une autre figure emblématique du pensionnat.

Ses pas le guidèrent en haut d’une volée de marches, sa longue veste se mouvant au rythme de sa démarche aérienne. Une majestueuse porte en bois l’accueillit. Sa peau mate s’y déposa, et délicatement la poussa avant d’entrer dans l’antre silencieux et mystérieusement envoûtant des ouvrages, parsemant les étagères gardées avec soin par Maria, la gardienne bienveillante des lieux. En s’engageant dans cette pièce où tant de bijoux trônaient, il ne manqua pas d’aller saluer la Maitresse des lieux. Bien qu’il ne venait point pour s’enquérir des nouvelles de la bibliothécaire, il avait de bonnes manières et était un homme poli, respectable. De plus, Maria pouvait se révéler un atout important donc tout était bénéfique. Alors qu’il échangeait quelques mots avec cette dernière, enjouée de voir le Directeur, amoureux de lettres en sa demeure, un mouvement vint s’immiscer, l’entrée étant franchit à nouveau. Octann-Ozwyl n’eut pas même besoin de se retourner pour savoir qu’il s’agissait de la chef des White Flat. Comment en était-il si certain ? Ne croyez pas qu’il va vous révélez ses sources… mais une chose était sûres, celles-ci étaient certaines !

Le bellâtre prit alors aimablement congé de Maria pour se pâmer dans les allées, cherchant a aller a la rencontre de son élève. Parcourant d’un regard circulaire, il aperçut bientôt la chevelure claire qu’il recherchait. A l’autre extrémité de la pièce boisée, contre la fenêtre au point de vue privilégié, était adossée la jeune Ancolie Edelweiss. Jeune fille mais responsable car elle portait déjà sur ses épaules le rôle titre de chef des Drapeaux Blancs. Mais a cette heure, son regard se perdait vers le dehors illusoire tandis que ses mains se résignaient a comprendre la contenu d’une livre à la couverture ancienne, d’un vert sombre. Un sourire délicat vint se loger sur les lèvres d’Octann-Ozwyl. Ce livre, il aurait pût le reconnaître entre mille. Déjà pour la raison même qu’il s’agissait d’un exemplaire – qui lui tenait a cœur, lui venant d’un savoir de son propre Maître - qu’il avait de par sa propre personne déposé sur les étagères en chênes. Aussi, car chaque couverture restait imprimé en lui et que rien n’échappait a sa mémoire. Mais ce qui lui fit sincèrement plaisir fut de constater que la jeune Blanche avait décidé de traiter avec sérieux un travail qu’il avait donné a sa classe. Certes, cela n’avait pas l’air de la passionner mais elle avait le mérite d’être volontaire (êtres loin d’être majoritaire que les érudits en cette guerre) et de tenir l’exemplaire entre ses doigts.

Tandis qu’il l’observait sagement, les yeux saphir de la demoiselle en question croisèrent ceux détonnant car violine d’Octann-Ozwyl. Il ne détourna pas son regard. Il ne cachait pas qu’il l’observait, mais il n’en avait pas honte, cela n’avait en rien un effet voyeuriste. Étrangement, les yeux clairs ne semblaient pas vouloir quitter ceux du Directeur, bien que la moue de la poupée de porcelaine se décomposait petit a petit. Un dialogue se créait-il par l’intermédiaire de ces paires iris colorés ? Un voile d’inquiétude se lisait chez Ancolie, une confiance absolue chez l’homme aux cheveux éclatants. L’air rêveur de la White Flat s’était très vite estompé. Lui faisait-il peur a se point ? Il n’avait rien de menaçant pourtant ! Afin de briser cette tension qui n’avait pas lieu d’être, le Directeur étira ses lèvres jusqu’à découvrir un sourire sympathique, voire même ayant un côté charmeur, alors qu’il s’avançait d’un pas rapide et gracieux vers le coin reculé où régnait seule Ancolie. Elle ne cessait de la dévisager. Dans les nobles instances, cela n’avait rien de très bien élevé mais Octann-Ozwyl s’en moquait. Il voulait surtout la rassurer et s’enquérir d’une mission, tout en ayant des idées a déceler.

Alors situé à deux mètres du fauteuil usé mais confortable de son élève, Octann-Ozwyl s’arrêta, instaurant une distance mi-rapprochée, mi-éloignée. La juste distance pour parler a la concernée sans lui donner une impression d’étouffement. C’est alors qu’il s’inclina, en bon gentleman

Bonsoir Mademoiselle Ancolie.

Son regard était pétillant et un air charmant faisait resplendir le charisme de l’Indien

Votre sérieux dans les études est tout a fait honorable, et soyez certaine que cela me comble.

Sa voix était calme et sincère. Tout les éléments étaient mis en place pour permettre à Ancolie de se détendre et la rendre moins hostile a sa présence. Après tout, il n’avait absolument rien contre elle, il voulait parler. Enfin…là c’est un bien maigre résumé, avoue on le, c’était bien le verbe simplifié qui correspond dans pareil situation, non ?

Sachez que si un jour vous avez besoin d’une quelconque aide, n’hésitez pas a me trouver. Je me ferais une joie de vous expliquez, il est de mon devoir.

Octann-Ozwyl poursuivait son monologue a défaut de n’avoir aucune réponse de son interlocutrice. Leur regard ne se quittait pas, l’un fouillant l’autre. Finalement, le contact qui s’exerçait entre eux passait par cette vision. Afin d’adoucir ce regard brut, les paupières se refermèrent sur les pupilles aux nuances violettes. Le sourire ne l’ayant pas abandonné et la tête légèrement inclinée, Octann-Ozwyl avait alors l’impression d’être un jeune homme innocent, a grande aura. En rompant se lien fictif, il souhaitait se montrer humble envers Ancolie et lui montrer alors qu’il ne venait pas mener bataille.

Me permettez-vous que je m’assoie à vos côtés ?

Les améthystes réapparurent d’un air interrogateur. Cette fois-ci, Octann-Ozwyl désirait entendre le son de la voix d’Ancolie et en homme aux valeurs éducatrices, attendit patiemment la réponse de la jeune fille.


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MessageSujet: Re: Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone }   Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone } I_icon_minitimeMar 14 Aoû - 15:33

dead

La magie. Chose absurde. Illusion ridicule. Illusion pourtant utile. La magie est une invention des hommes. Invention devant combler les carences du réalisme. La magie est une preuve de l'imagination des hommes. Preuve d'une superstition grandissante.

Je n'y ai jamais cru, à cette magie. Comme je n'ai jamais cru en une probable présence au-dessus de nos têtes. J'ai toujours rejeté ces explications qui, pour moi, tiennent d'un manque total de savoir. Peut-être ai-je tort, surement me dis-je. Mais bien trop fataliste pour espérer emprunter ce « droit chemin ». Je marche sur celui des hommes, plus chaud, plus agréable à mon goût. Il est d'un sable dur, rasant sous les pieds. C'est un chemin tortueux, avec nombre de croisement. On pourrait le croire calvaire. C'est ce que pense les gens seuls. Mais la présence humaine, celle d'un sourire ou d'une main sur l'épaule, fait oublier cette dite souffrance. La Terre suffit à elle-même, comme la vie suffit à la mort. Mon utopie tient en cette phrase.

Pourtant, aujourd'hui, je remets cette utopie en question. J'avoue qu'un tour de passe-passe aurait trouvé son utilité. Oui, un tour pour me faire disparaître. Un tour pour me transformer en rongeur. Petite souris grise patinant jusqu'au défaut d'un mur où gît sa demeure. Se doit-être mignon, le logis d'une souris. Je me demande dans quoi elle dort. Un livre aux pages creuses, des bouts de tissu poussiéreux, des copeaux boisés et rugueux, que sais-je encore. Ou peut-être baille-t-elle simplement à même le sol, sur le plancher glacial. Une vie de souris, ce ne peut être qu'agréable. Oui, se doit-être reposant.

Je l'envie, à cet instant. Elle aurait entendu vos pas lourds, elle aurait fugué vers sa cachette. Elle n'aurait pas à supporter ce regard faussement gai, ce sourire irritant. Aussi petite sois-je, je ne peux imiter ce fin rongeur. Je ne peux que rester là, je ne peux que plonger mes iris dans les vôtres, laisser ceux-ci mimer les jours d'orages. Je ne peux qu'attendre par politesse que vos pas s'arrêtent à quelques mètres de moi. Oui, ce n'est qu'une question de politesse. Mes membres bougeraient déjà si aucun respect ne le lie à votre singulière personne. Trop bien élevée, peut-être. Trop fière, surement. Mon insolence ne se traduit pas dans la fuite. Trop lâche, surtout. Je préfère rester sage, user du peu de patiente qui me reste. Aujourd'hui cependant, celle-ci paraît inexistante. Votre statut d'adulte n'arrange pas réellement les choses. Je connais vos airs hypocrites, vos voix hautaines. Je ne vous ai que trop bien observé. J'ai passé trop de journée à examiner le spécimen que j'allais devenir. Croyez-moi, cela me dégoûte. Mentez-vous tous de cette façon à la vie ?

Mais vous, qu'est-ce que je représente à vos yeux ? Voici la question que je me pose lorsque vos pas mettent fin à votre marche. Voilà la question intérieure tranchée par vos solennelles salutations. Suis-je simplement inférieure, suis-je seulement une personne ? Êtes-vous trop prétentieux pour oser me faire confiance ? L'alliance de nos regards me force à réfléchir. Ma main serre fortement l'ouvrage verdâtre. Je n'aime pas votre sourire, trop à l'aise. Je n'aime pas votre compliment. Je sais qu'elle élève je suis, assidue pour être honnête.Je ne fais pas cela pour votre conscience. Continuez vos cours incompréhensible, voilà bien votre seul devoir. Laissez les jeunes gens à leurs problèmes. Laissez-les sur le bord de la fenêtre. Laissez-les rêver, Monsieur. Maintenant vos propositions si élogieuses faites, vous pouvez disposer. Je l'espère, je suis fatiguée vous savez. J'aspire à rester polie, mais instinctive avant tout, les mots pourront se faire durs. Je vous en prie partez.

D'où tient mon opinion. Ce bâtiment est vôtre, asseyez où bon vous semble. Maintenant tous mes espoirs se sont envolés. Espoir de retrouver ce paysage paisible. Espoir de rouvrir ces pages. Espoir de pouvoir comprendre l'artiste. Ma tête vous montre rapidement la chaise avant de laisser mon regard se perdre une dernière fois dans la prairie couchante. Puisqu'il vous faut une autorisation. Les élèves demeurent, accompagnés de rire, de cris. Ils parviennent sourdement à mes oreilles. Elles les écoutent, envieuses. Je vous considère de nouveau. Je ne sens plus que la chaleur du verre contre ma peau. Je laisse échapper le bien-être. Je me suis tu. Qui ne dit mot consent. Je me suis faite avoir. La mauvaise fatalité m'oblige à prendre la parole. Je ne peux qu'essayer d'écourter cet entretien. L'insolente franchise vous fera passer le message.

- Vous n'êtes pas ici pour de simples félicitations. Ni d'ailleurs pour me proposer une quelconque aide scolaire.

Mes yeux posés sur votre visage balafré, je ne tiens aucune attitude insolente, plutôt lasse. Ne croyez pourtant pas qu'une telle fatigue ne me fera perdre la raison, ce serait trop espérer.

- Alors, je vous en prie, venez-en aux faits.

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MessageSujet: Re: Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone }   Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone } I_icon_minitimeLun 3 Sep - 7:38

Directeur

Aussi calme qu’un océan sans vagues et sans écume, le Directeur stagnait patiemment dans le ciel des manuscrits, aux parfums de mots et de lettres ancestrales. Mais bien que possédant un visage d’Ange - a la cicatrice pour unique tache d’encre sur un papier vierge et blanc - la peau colorée se retrouva confronté à un regard de roc. La demoiselle Blanche restait de marbre, n’accordant pas le moindre mouvement, restant crispée comme une falaise escarpée. Dans son regard, Octann-Ozwyl n’y lisait que mépris et mur de glace. Cette animosité à son égard n’allait pas tardé à lui être confirmé

- Vous n'êtes pas ici pour de simples félicitations. Ni d'ailleurs pour me proposer une quelconque aide scolaire. Alors, je vous en prie, venez-en aux faits.

Un ton sec, froid, direct, franc. La chef des White Flat surprit Oko, qui ne pût empêcher un léger air de stupeur parcourir son sourcil gauche, interrogateur. Comment se faisait-il qu’une si charmante jeune fille – en dehors du fait qu’elle jurait presque avec le décor violent du pensionnat avec ses cheveux purs – avait-il un si grand désarrois dans ses paroles pour refuser des aides et autres compliments ? Cela interloqua vivement Octann-Ozwyl. Le berceau des Pacifistes, la Meneuse semblait pleine de désillusions. Pouvait-il en être vraiment ainsi pour celle qui se devait de prôner la paix et l’espoir en permanence dans ce monde sauvage ?

Pourtant elle n’en perdait pas sa perspicacité. Ancolie avait ciblé juste. En effet, le Directeur ne s’était pas présenté par « pur hasard ». Quelle méfiance !
Deux yeux cernés fixèrent la balafre, oscillant entre questionnement et lassitude. Encore tellement jeune, mais marquée par les affres de la vie.

Bien qu’étant un tueur et un fin stratège, Oko ne peut s’empêcher de ressentir lui aussi une lassitude. Il était père et il n’aimerait pas voir sa propre fille dans cet état…bien que la sienne était bien pire. Mais la fierté le rattrapait bien vite. Il se devrait alors de concilier les deux. Octann-Ozwyl ne venait pas empoisonner la fleur des Montagnes mais lui livrer un colis précieux – un flacon de cristal vénéneux qui sait – qui lui donnait en confiance.

Au creux de lui, les dires de la jeune fille dites avec autant de flasques offensèrent légèrement le Directeur. N’était-il pas digne d’une meilleure tenue ? A moins que la poupée avait une petite peur pour sa personne ? Son immobilité semblait répondre pour elle. Pourtant, cela ne l’empêcherait pas de mener a bien son objectif. D’ailleurs, dès qu’Oko avait un but, il ne s’en détournait qu’après l’avoir mené à bien. Aujourd’hui, il en serait de même.

En effet, je ne venais pas pour cela au prime abord mais ces félicitations ne sont aucunement feintes et sont sincères.

Pour le coup, un nouveau sourire chaleureux fut adressé à l’Edelweiss. Un peu de chaleur lui permettrait peut-être de se mettre plus à l’aise, d’être moins sur la défensive, surtout que les paroles étaient d’une étrange vérité pensée.

Le regard clair et mélancolique donna son accord discret mais accordé afin que le Directeur puisse prendre place. Casser la distance. Certes, Octann-Ozwyl restait le Directeur et le supérieur d’Ancolie mais la surplomber était déplacé voir malpoli, et Oko avait des principes très figés là-dessus. Mêlant grâce et élégance, Octann-Ozwyl vint prendre place à proximité de son élève, s’installant dans un vieux fauteuil en cuir, repliant ses jambes et de tenant droit contre le dossier moelleux. Il se rapprocha de l’accoudoir, sans pour autant voler ou même grignoter l’espace vitale de l’étudiante. Oko voulait parler simplement avec elle. Il n’allait pas la manger !

Quoique vous pensiez, je ne suis pas un ennemi et cette attitude me fait bien comprendre qu’il n’en est rien pour vous. Cependant, je venais et je viens en ami, réellement. J’avais pour idée de créer un bal pour fêter le Printemps au sein du Pensionnat et je souhaitais vous en donnez la responsabilité de l’organisation.


Une annonce, d’une traite, énonçant un terrain neutre (prouvant son statut de Directeur quoique quelque peu faussé par les négociations mais qui pouvait s’en douter en ce lieu et en cette heure ? ) une volonté d’aller de l’avant et d’effacer les malentendus ( Oko n’oubliait jamais les paroles de qui que ce soit mais même si elles restaient en lui, peut-être qu’Ancolie se rendrait compte de son attitude injustifiée pour son Directeur…ce serait pour son intérêt ultérieur ). De plus, honorant son marché avec les Black Roses, cela permettait de donner une part importante du déroulement du « Bal » aux White Flat, de prouver leur valeur, leur combat aux yeux de tous, y comprit du Directeur – qui donnait gracieusement une belle opportunité aux Blancs d’éviter un massacre programmé - mais dont Ancolie ne savait rien - et de prouver alors leur place au sein du pensionnat,

Mes intentions sont-elles toujours aussi néfastes ? Que pensez-vous de cette idée ? Êtes-vous intéressée ?

Tout était parfaitement calculé et Oko maitrisait chacune des ficelles. Des lettres aux mots, à la persuasion, aux sentiments, à la clé de son succès.



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Ancolie Edelweiss
Ancolie Edelweiss

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MessageSujet: Re: Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone }   Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone } I_icon_minitimeMer 5 Sep - 15:47

dead

Le roux de vos cheveux me rappelle le coucher de soleil que je suis en train de manquer. Quant à vos yeux, votre sourire, ainsi que votre cicatrice, ils ne me rappellent rien si ce n'est la présence d'un être disons humain. Mon regard reste dur, perdu dans le champ rougeoyant que vous avez soigneusement noués. Ne les avez-vous jamais laissés à l'emprise du vent. Je suis sûre qu'ils vous offriront un spectacle magnifique. A la fin de notre entretien, s'il m'est d'humeur, je vous amènerais sur la terrasse des White Flats. Juste pour profiter du spectacle. Mais surement fera-t-il nuit. Vous venez de perdre votre ticket. Dame nature en a décidé autrement.

Cependant, j'aime votre silence, quelque peu pesant je dois l'avouer. L'idée d'avoir été trop prétentieuse, bien insolente, m'effleure l'esprit. Mot ton fut peut-être trop sec. Mon regard trop noir. Il me vient alors de devenir plus...comment dire... agréable. Mais ce ne fut qu'une illusion. Mes yeux dans les vôtres, ce regard adulte, cette posture adulte, tout ceci suffit à me faire oublier mes résolutions. Monsieur le directeur j'en suis désolée, mais vous êtes et resterez pour toujours une personne « raisonnable ». Je ne puis donc vous considérer d'un sourire, à moins que vous preniez la place d'un des joueurs de carte. Mais à ce moment, la seule chose me retenant à vos côtés se nomme « le respect », car ne croyez pas que je vous méprise. Je connais ma place ainsi que la vôtre. Rien quand parlant d'expérience, je suis inférieure.

Honnête l'êtes-vous vraiment ? Je le pense. En y réfléchissant, ces compliments avaient une élocution des plus sincères. A vrai dire, me condamner pour manque de travail aurait été, ici, bien injuste. Mais votre entrée était soignée et convenable. Je souris, me félicitant d'avoir visé juste. Après tout, qui viendrait simplement embêter un élève de ce pensionnat, sous peine de se faire amocher un peu plus. Même si cette règle ne s'ajuste pas aux White Flats, s'en est navrant. Je prends à court une curiosité de plus en plus grandissante. Juste un soupçon qui, à cet instant, grandi comme un rose au printemps. Et votre sourire toujours présent. Vos jambes qui se croisent quand vous vous asseyez. Vos dires seront-ils important ?

En ami, encore heureux. Quoique ce sentiment n'est pas réciproque, mais contentons nous de cela. Si vous appelez vos élèves « amis », nous devons en être comblés. Je n'imagine pas vraiment un adulte devenir « l'ami » d'un enfant. A moins que cela ne soit qu'une expression. Mais venons en au plus intéressant. Le mot « bal » accompagné de ses servants « organisation » et « responsabilité » viennent à mes oreilles. Je ne peux empêcher mon visage de s'éclairer, un discret sourire joint d'un soufflement d'apparaître. Un bal, nous parlons donc d'un événement concret mêlant le peuple. C'est à ce moment-là que je comprends votre taux de folie. Ou simplement d'inconscience.

Je vote à cet instant pour une pure et simple méchanceté. Apprécier de voir des enfants s'égorger sous votre nez, vous devriez avoir honte. Comment un membre du personnel, qui plus est le directeur, prône la violence au détriment de la paix ? Ceci ne fait qu'appuyer mon hypothèse sur les graines sombres que cultivent les adultes à l'intérieur de leur boîte crânienne. Mais, puisque qu'une question vient de m'être posée et qu'un coup de tête ne suffira pas à y répondre, je me dois d'élever bien haut ma petite voix. Sans vous quitter des yeux en ayant repris mon visage ténébreux défendu par un soupçon de moquerie évidemment.

- Un bal... que vous voudriez créer ? Que nous White Flats devons organiser ? Une idée saine et pleine de bon sens je l'espère. Mais s'en vouloir vous offenser, Monsieur le Directeur, êtes-vous au courant de l'ambiance qui règne au sein de VOTRE pensionnat ? Pensez-vous que ces dames et messieurs voudront participez à pareil événement ? Sans quelques coups bas j'entends bien. Il est audacieux d'instaurer telle rencontre dans semblable environnement.

Mon appui sur le « votre » fut volontaire. Je me dois de vous faire remarquer le manque de considération avec lequel vous menez votre établissement. Mais après tout, ai-ce un désir de désordre. Peut-être êtes-vous seulement en manque d'évènement, j'aimerais le croire.

- Donc oui, je pourrais définir votre intention de néfaste. Où de folle à voir.

Un souffle lent s'échappe d'entre mes lèvres. Je regarde quelques secondes le plafond boisé avant de retomber sur votre personne. Ainsi, je me persuade de votre inconscience relevant du surnaturel. Je me dis qu'accepter serais la plus grosse erreur dans l'histoire du pensionnat, car, bien évidemment, qui croirait un seul instant au calme et à la maturité de nos pensionnaire. Un bal dans la paix et la bonne humeur, c'est à mourir de rire. Mais je suis de ces personnes tentant toujours l'impossible. Je suis de celle qui aiment jouer avec le feu, au risque de se brûler. Braver l'interdit qui aujourd'hui ouvrait ses portes. Tout ceci est alléchant, à en déduire par mon sourire joueur.

- Mais puisque l'on parle de s'amuser j'en suis ! Votre bal vous l'aurez, invités présents j'en conviens. Mais, ne soyons pas dupe. Si vous vous attendez à une fête des plus douces et banales, vos désirs ne pourrons être exaucés.

Il est de mon devoir de White Flats de vous mettre en garde. Aussi fou soyez-vous, il faut que vous compreniez cela, rien ne se passera comme vous l'entendez. Pour nous non plus d'ailleurs, chaque groupe inventera toujours plus grotesques pièges. Mais, comme vous avez dû le voir, il y a une chose, dans les devoirs, avec laquelle je ne plaisante pas. Le travail bien fait. Ainsi, que l'on me traite de maniaque où non, au risque et péril du bâtiment, ce bal j'aurais la main dessus. Du moins de ce qu'il en est de la présentation. Par simple amour propre, vous êtes venu me demander cette aide, par désir de neutralité c'est possible, je pense donc que personne d'autre n'est au courant. Au final, ce bal sera celui des White Flats et pour toutes ces raisons-là je vous demanderai la chose suivante.

- Ainsi, les White Flats s'occuperont de tout. En disant cela, je conviens que nous serons les SEULS à organiser ce bal. Votre aide, ni celle des autres groupes, ne sera requise et aucune intervention de tout genre lors de la mise en place. Suis-je claire ? Dans le déroulement bien-sûr, si la fête éclate un peu trop violemment, cela ne sera pas de notre ressors.

Je lâche cela dans un grand dernier soupir. Ma dernière tirade, mes yeux vous l'ont joué. Vous m'avez confié une mission, je la remplirai. Mais même si mes désirs de paix sont comblés, les illusions, elles, ne m'apparaissent plus. Je regarde enfin le livre vert, tourne les pages en cherchant leur amie perdue. Une fois celle-ci trouvée, je vous considère à nouveau. Les couvertures olives se ferment sur mon doigt opté en guise de marque page. Cet entretien est maintenant terminé je crois.

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Octann-Ozwyl Keystone
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Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone } Empty
MessageSujet: Re: Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone }   Il y a tant de choses à savoir, semblant si près pourtant si loin { PV Octann-Ozwyl Keystone } I_icon_minitimeDim 16 Sep - 12:14

Directeur

Une jeune fille à la beauté égalable au nom de la fleur qui façonne son identité, dont les rayons mourants du soleil venaient se coucher sur ses joues pâles et miroités dans ses cheveux de lin, perdue dans un monde de haine et de pourpre. C’est bien a cela que pensait Octann-Ozwyl alors qu’il était aux côtés de la jolie White Flat. Qu’est-ce qui avait amenée une charmante damoiselle a s’engager en un lieu où l’innocence n’existait dans aucune encyclopédie, dans aucun esprit, dans aucun cœur ? Malgré ce regard de pierre, il y décelait un diamant égaré dans un désert aride, froid et gelé. Mais a n’en pas douter, ce précieux savait se défendre et éloigner les voleurs de son emprise.

La petite silhouette ne faisait aucun mouvement, restant aussi immobile que son ombre. Les paroles et la venue du Directeur semblait la plongé dans de vives réflexions. Le but avait été atteint, car les silences sont propres à la sagesse et aux décisions bientôt révélées. Et avec ces secondes riches en pensées, Oko pouvait déterminé aisément le choix de son interlocutrice. Pourtant, sa réaction ne serait pas trop prémédité car trop ambiguë. En effet, sur le visage délicat de dessinait tantôt un sourire, tantôt des lèvres crispées. Les billes colorées de la pacifiste se saturèrent et vinrent faire face aux iris violets. Décision prise et inébranlable.

Un bal... que vous voudriez créer ? Que nous White Flats devons organiser ? Une idée saine et pleine de bon sens je l'espère. Mais s'en vouloir vous offenser, Monsieur le Directeur, êtes-vous au courant de l'ambiance qui règne au sein de VOTRE pensionnat ? Pensez-vous que ces dames et messieurs voudront participez à pareil événement ? Sans quelques coups bas j'entends bien. Il est audacieux d'instaurer telle rencontre dans semblable environnement. Donc oui, je pourrais définir votre intention de néfaste. Où de folle à voir.

A défaut de n’avoir pas pût appréhender le ton froid et cinglant de l’Edelweiss, Oko arrivait à lire dans son discours aussi facilement que dans un livre ouvert. Bien que cela ne fût pas tout à fait à son goût. Tout de même, Octann-Ozwyl remarqua l’habileté de son élève, utilisant l’interrogative, comme pour montrer l’incohérence de ses propos… mais cela faisait déjà plusieurs minutes qu’elle résoudrait cette question. Mais il fût outré de voir combien les mots abruptes et les prononciations appuyées lui étaient destinés à mauvaises augures. Elle ne voulait pas l’offenser mais elle était consciente du contraire. Intelligente et maligne qu’elle était. Mais elle avait oublié ses fondamentaux : elle faisait face a un être intelligent et malin, possédant bien plus d’expériences et de capacités. Soit, Ancolie en avait décidée ainsi mais il était aussi certain que le Directeur détesterait se faire rabaisser de la sorte.

Je n’aime pas le ton sur lequel vous me parlez. Certes, vous êtes une personne importante au sein du pensionnat et je vous considère comme telle mais je n’accepte guère le manque de considération.

Il ne prenait pas particulièrement de haut la jeune fille en fleur mais il était le directeur et devait se faire respecter. C’était dans l’ordre des choses. Si ce dernier ne revenait pas sur la discipline, qui le ferait ? De plus, laisser passer ceci serait une porte ouverte aux élèves pour que ces derniers fassent exclusivement la loi – sans être protéger d’un regard extérieur. Et la, il n’y aurait plus de retour possible. Cependant, son ton était resté calme et en rien rugueuse ; son visage serein avec seulement un regard plus rude, dont le violine atténuait nettement l’intensité. Il rapprocha ses mains, les serrant et les posant sur ses genoux.

Quand a savoir ce qui se passe ici, je crois être le mieux placé, ne pensez-vous pas ? Mais si rien n’est jamais créer pour rassembler, jamais la situation ne pourra évoluer. Après tout, cela pourrait-il vraiment être pire que cela ne l’est à l’heure actuelle ? En tant que chef des White Flat, n’est ce pas de votre devoir d’essayer d’améliorer les choses ? Et c’est bien dans ce sens que je souhaite l’élaboration de cet évènement.

Tout ce discours ne se faisait pas sur des remontrances mais sur une direction a donnée. Certes, le comportement de la miss ne plaisait pas particulièrement a Octann-Ozwyl mais il savait se maitriser a la perfection depuis sa rencontre avec le Maître et sa stratégie ne devait pas s’écrouler en si bonne route, surtout que vu le sourire démonstratif d’Ancolie, il semblait qu’il avait désormais plus qu’une touche. Le fait qu’il se soit doucement rapproché d’elle à la prononciation de sa dernière phrase avait donné un élan de sincérité ( feinte ou non ? Telle est la question ! )et avait donné une nouvelle impulsion, avec un aboutissement positif pour Oko. Et cela fût vite confirmé.

Mais puisque l'on parle de s'amuser j'en suis ! Votre bal vous l'aurez, invités présents j'en conviens. Mais, ne soyons pas dupe. Si vous vous attendez à une fête des plus douces et banales, vos désirs ne pourrons être exaucés.

Avec les premiers mots de la capitaines des Drapeaux Blancs, Octann-Ozwyl menait a terme son pacte avec Mary-Jane Kins. Il avait tenu parole, ce serait alors a cette dernière de respecter les conditions. Et surtout, il n’avait plus aucun cadenas autour de lui. Biensûr, il aurait pût crocheté la serrure les yeux fermés avec un bandeau sur les yeux mais il gardait en lui une trace des alliances, vestiges certain de son passé.

De plus, cela révélait une nouvelle facette du personnage de la studieuse Ancolie. Elle qui prônait la folie de son Directeur entrait dans son jeu, par la même devenait complice de cette « intention néfaste ». Revirement de la situation totale. Intéressant et surprenant d’une telle idéologie faites de franchise. Ce qui permit a la Douce, d’ajouter encore un « pic ».

C’était légèrement exaspérant de savoir qu’elle ne le considérait en rien comme responsable. Oui, il ne l’a pas toujours été et il ne l’est pas toujours au sens faible du terme. Mais la vie lui avait apprit a ne pas nier cette qualité. Même si personne ne connaissait sa vie, on lui avait reconnu le droit d’exercer fonction en cette école si particulière et personne ne se serait amuser à la livrer en des mains maladroites et à un esprit dupe.

Croyez-vous que je suis aveugle ? Je sais parfaitement à quoi m’attendre mais j’aimerais avoir l’espoir d’une convivialité, d’une soirée pour mes élèves. Est-ce que je crois aux miracles ? Qui sait ? Mais je crois être le seul a connaître mes désirs.

Contrairement à la demoiselle Blanche, Octann-Ozwyl restait respectueux, ne l’abaissant pas et usant de nobles mots pour s’exprimer et se défendre, à son juste titre. Et les arguments qu’il avançait ne plaidait qu’en sa juste cause et il fallait reconnaître, qu’elles paraissaient sommes toutes valables, très justement valables. Aussi, Oko démontrait avec force que sa part de Mystère était sienne et qu’il en jouait. En résumé, il était aussi indescriptible dans ses sentiments réels que sur un passé qui ne semblait pas avoir déjà existé. Peut-être est-ce ses vérités sur le Directeur qui firent habilement changer Ancolie des sous-entendus et entrer dans le vif du sujet.

Ainsi, les White Flats s'occuperont de tout. En disant cela, je conviens que nous serons les SEULS à organiser ce bal. Votre aide, ni celle des autres groupes, ne sera requise et aucune intervention de tout genre lors de la mise en place. Suis-je claire ? Dans le déroulement bien-sûr, si la fête éclate un peu trop violemment, cela ne sera pas de notre ressors.

La ferveur et la sûreté de la seule élève encore présente en le lieu sertit de livres aux milliers de lettres, furent les premiers bons points que marquèrent celle-ci dans l’esprit d’Octann-Ozwyl. Sa détermination et la revendication marquait à quel point elle désirerait faire au mieux afin de faire valoir son camps, montré qu’ils étaient capable de faire des choses parfaites et qu’ils avaient leur place en ce lieu. Finalement, le bal ne devenait pas une si mauvaise chose pour la Fleur des Montagnes, malgré ses dires… Par contre, une nouvelle rechute. Ancolie souhaitait s’imposer mais malheureusement elle ne s’adressait pas à la bonne personne. Pourtant, Octann-Ozwyl resta stoïque et hocha alors la tête, en signe de confirmation et reprit d’un ton à la fois déterminé et confiante.

Vous aurez totalement les rennes pour l’organisation, comme l’annonçait le titre de ma venue. Je vous demanderais seulement de me signifier le lieu afin de vous y donner l’accès exclusif lors de l’installation. En ce qui concerne la violence qui est reléguée dans l’inconscience de cette cérémonie, je serais le premier a me mettre au travers de son chemin…C’est mon devoir et vous ne devriez même pas en doutez, et je considérais a partir de maintenant que vous le penserez ainsi. Suis-je clair ?

L’atout de l’indien venait d’être joué. Oko lui accordait sa confiance, sans rechigner et nul doute possible que la White Flat n’en resterait pas de marbre face a cette preuve. Cependant, il avait voulu entrer dans son jeu pour la dernière phrase, empruntant la même intonation qu’elle, plongeant son regard dans le sien et marquant un sourire sûr de lui. Oui, Octann-Ozwyl lui donnait tous les droits pour la réalisation du bal mais c’est bien lui qui gardait « totalement » les rennes dans le pensionnat, lui qui avait un statut particulier. Lui et personne d’autre.

Sur cette joute verbale close et sur un contrat entendu, l’entretien prenait fin. Pas besoin de s’éternisé sur des détails, car l’un comme l’autre savait parfaitement que cela ne mènerait a rien. Pas de poignée de main pour sceller leur entente, ce n’était pas la peine. Ils avaient signé un pacte confiance, ce n’était pas du même ressort qu’avec les Blacks Roses.

Octann-Ozwyl se redressa alors gracieusement du fauteuil, comme si un charisme énigmatique ne le quittait jamais. Il adressa à nouveau un simple sourire, lui donnant un air quelque peu angélique, tandis que le ciel s’empourprait et redonnait encore plus d’éclat a ses longs cheveux de feu. Tandis que la Blanche était impatiente de le voir s’éloigner – ca se voyait sur la crispation de ses mains sur le livre – Oko fit un léger pas vers l’avant, afin de se retrouver parfaitement en face d’Ancolie, et lui prodiguer une distance plus réservée, afin de partager avec elle un message dont elle seule serait la destinataire. Malgré le désert de livres et l’absence de la moindre âme humaine, ce comportement apportait avec lui une force symbolique non négligeable.

Jeune femme de caractère, tu as entre tes mains une fière équipe et un message a prodigué. Permets-moi de te donner un conseil : surveillez ses arrières est une chose. Mais cessez l’hostilité pour privilégiez la neutralité est tout aussi nécessaire. Tu pourrais laisser périr quelques alliés sans pour autant épargner tes obstacles.

Un conseil. Un vrai ( bien qu'il est juste de révéler qu'il jouait en sa faveur).
Pour se faire et appuyer son importance, Oko avait employé consciemment le tutoiement. Il s’adressait à son égal sur le terrain sanglant. Si Ancolie devait faire valoir sa personne dans ce monde, si elle voulait survivre et aider les siens, elle devrait écouter ces dires, véridiques. C’était une véritable recommandation, de celle qu’il est rare d’obtenir de sa part mais qui sont d’incroyable pépites d’or et qu’il ne faut point ignorer, a ses risques et périls. Derrière cette femme froide et quelque peu provocante sous ses airs de pureté enfantine, il y avait un esprit et un cœur en vie planté dans un monde où l’obscurité prône sur le soleil et dont le passé l'avait marqué et amené à cette antre ténébreuse. Et si Oko était là aujourd’hui, nonobstant ses méfaits antérieurs, c’était aussi pour éviter à de jeunes vies à ne pas périr sous des actes inconsidérés ou des lames rougeoyantes.

Le silence appuya les propos du métisse qui, après s’être assuré que son élève avait saisit la profondeur et l’utilité de son précepte, recula de plusieurs pas. Enfin, il baissa le regard, fermant ses paupières et s’inclinant, faisant une subtile révérence.

Sur ce, je vous laisse gré de votre imagination pour mettre a bien votre compétence et afin que tout soit prêt pour samedi en huit. Passez une agréable soirée Mademoiselle Ancolie Edelweiss.


Retour à une relation justifiée élève/professeur, lié par un accord. Mais les mots précédemment étaient encore dans tous les esprits. Et il est en serait encore le cas un bout de temps, si ce n’est toujours. Noblement, Octann-Ozwyl lança un dernier regard scintillant à la demoiselle avant de faire demi-tour et de s’éloigner calmement, d’une démarche assurée et légère. Un large sourire s’étira, inimaginable pour Ancolie. Oui, il était satisfait. Une fois de plus, il avait atteint son objectif et montrer sa prestance, son importance.

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