Derrière le Saloon - On est bourrés, nous voila une belle bande de bênets! {Pv. Devlin

Et allez! C'était vraiment pas cool, se faire foutre dehors à coup de semelle dans les fesses alors qu'on étaot à peine entré. Marilyn avait juste entendu dire pas une de ses Tulip qu'il se passait quelques joyeuses réjouissances au Saloon, la Chef des Tulips s'ennuyait et était déjà bien éméchée, ça tombait bien. Elle était entrée un sourire mielleux aux lèvre, quelques filles l'ayant accompagné. Le Barman leur avait jeté un regard sévère, accompagné d'un volte-face de toute l'assemblée présente dans le boui-boui. Tu parles d'un ambiance! Les regards de poisson mort que les filles reçurent leur coupa toute envie, il y avait vraiment eu un mort ou quoi? Le plus interessant était passé, en somme. On leur demanda brusquement de quitter les lieux, car le patron "ne voulait pas plus d'ennuis ce soir"... Pouah, tu parles! Marilyn protesta, avançant qu'elles ne venaient que pour "boire un verre", mais les gens ricanèrent, apparemment, ils la connaissaient trop bien la pochetronne qu'elle était. l'argumentaire ne dura pas longtemps, car on les somma une nouvelle fois de partir, moins gentiment cette fois. Les Tulips se retournèrent mollement vers la porte, le regard de Marilyn se posa à temps sur une bouteille presque pleine posée sur la table près de l'entrée, l'empocha ni vue ni connue et laissa les habitués la pousser dehors. De l'eau de vie, en voila une bonne nouvelle. Elle en bu une gorgée, sous le regard de ses amies, qui elles semblaient en avoir assez. Elle les regarda repartir vers le pensionnat, leur envie de fouttre le bordel coupé. Bon... Y'avait eu meilleurs soirée...

Marilyn restait curieuse de ce qui avait pu rendre le bar si morose juste avait qu'elle arrive. Elle devrait aller y faire un tour. Au coin des types qui se font virer du Saloon. Un endroit ou il y avait toujours un peu l'ambiance du bar, en extérieur, derrière le Saloon, peut-être que l'instigateur de cette histoire était là. En marchant pas très doir, Marilyn s'y dirigea lentement.
A cet endroit les effluves n'avaient jamais été fort agréables, cependant, parmis ces dernière, l'une d'elles lui semblat familière. Elle aperçu une silhouette, accroupie, adossée au mur. La borgne se mit à ricaner en voyant une touffe de cheveux blonds qu'elle connaissait bien... Bah fallait s'en douter, cette ambiance au Saloon, cette odeur de chien mouillé, ça pouvait être que Devlin Miller! En avalant une nouvelle gorgée d'eau de vie, elle se mit à railler de plus belle.

"Ça chlingue vraiment Miller, on te sent de l’intérieur du Saloon! Eh! C'est toi qui les a mis dans le même état que des veaux tous juste émasulés?"

Il n‘avait pas vraiment prévu de finir sa soirée comme ça. Pourtant au début tout allait bien, alors pourquoi se retrouvait il en pleine rue ? Il devait se souvenir du pourquoi du comment. A demi allongé dans la rue déserte Devlin Miller tentait de se souvenir de ce qui venait de se passer. Il revoyait le repas dans la grande salle en compagnie des autres, des bruits de couverts et des piaillements de joies des autres idiots. Il revoyait aussi la silhouette du directeur en train de manger, celle de Mary Jane, de Marilyn et de Matt. Il c’était glissé dans les cuisines pour chaparder une bouteille tandis que Joe avait le dos tourné, trop occuper qu’il était à sortir un énorme pain de viande du four. Devlin ne c’ était pas attardé pour contempler ce spectacle. Il était ressortit aussi vite et discrètement qu’il était venu. Tranquillement il avait arpenté les couloirs a demi vide du pensionnat. Il n’avait pas envie de retourner dans son dortoir, pas ce soir. Ce soir il voulait être seul. Plus ou moins. Non. Il voulait de la compagnie. Mais pas celle que l’on trouve dans l’école. Il voulait de l’ambiance, des coups de fusils tiré en l’air, des jolies filles et peut être aussi cette pointe de danger qu’il pouvait ressentir en franchissant les portes du saloon. Depuis sa dernière visite, où il avait bien gentiment fait comprendre à un certain type qu’il ne fallait pas embêter les jeunes filles, il n’avait plus remis les pieds dans ce bouiboui. Mais ce soir c’était différent, il avait besoin de passer ses nerfs sur des gens.

Il était donc partit, avait escalader le mur d’enceinte, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, et c’était rendu a pied jusqu’en ville. Cette nuit il avait des choses a fêter. Comme l’arrivée de son ancien mentor par exemple. Quand il avait reçut sa lettre il n’y avait pas crut, puis il avait réfléchi, puis il avait poussé un hurlement de joie, puis il avait sauté partout jusqu’à tomber à la renverse sur le sol glacial. Bon déjà ça l’avait calmé un peu. Maintenant il se devait d’honorer la nouvelle comme il convenait de le faire pour tout Rifle qui se respectaient un tant soit peu. En buvant comme une outre vide et en frappant tout sur son passage. C’est donc avec cet objectif en tête qu’il passa les portes battantes en regardant autour de lui. Plusieurs têtes se tournèrent. Celle du barman également, toujours aussi peu aimable et avec la rancune tenace ! Devlin prit un siège avant de commander une bouteille, oui parfaitement une seule bouteille pour lui tout seul. Commençons petit voulez vous. Il devait tenir toute la nuit tout de même.

Après ça le trou noir complet. Le blondinet passa une main dans sa chevelure pour tenter de trouver les dernières pièces du puzzle. Il avait mal à la tête et horriblement soif. Ha si il s’en rappelait maintenant, une gros type était venu lui chercher des noises, comme quoi il devait rentrer chez sa mère, que ce genre d’endroit était pas fait pour les gamins…non mais attend pour qui il le prenait. Devlin tenta de se relever, peine perdue l’alcool faisait déjà son ouvrage rendant ses jambes légèrement flageolantes. Dans cet état il n’était guère qu’un amas de muscle sans cervelle…je veux dire avec encore moins de cervelle que d’habitude. Sa main droite le faisait souffrir, un bref regard dessus pour constater qu’elle était tuméfiée et rougie de sang. Il avait dut sacrément lui cogner dessus à l’autre. Mais peut être que la bagarre expliqué aussi son mal de crane, il se savait adepte des coup de tête en plein sur le nez. Un bruit lui revint en mémoire. Celui d’un os qui craque sous les coups et la respiration hachée d’une bête furieuse. Non il n’avait rien de cassé. Son sourire s’élargit. Il s’adossa contre le mur, calant sa tête sur les pierres froides poru faire retomber la pression.

Combien de temps resta il ainsi ? Il s’en fichait pas mal. Il entendit juste une voix. Une voix qu’il connaissait parfaitement. Ouvrant un œil il croisa le regard de Marilyn. Il redressa la tête, faisant face à la Tulip avec son habituel visage d’ange.

« Hey ma p’tite puce ! T’es venu ici dans l’espoir de trouver une bonne poire pour te payer un coup ? »

Il pointa du doigt la bouteille.

« File moi a boire tu veux, faut que je crache cet arrière gout de sang séché et que j’me nettoie le conduit. »

Déjà que sobre il faisait pas dans la dentelle…

Bon ben merde alors, il était pas mort. A moins que Miller soit devenu un mort-vivant! Marilyn le regarda se relever lentement, son sourire carnassier barrant son visage. Du sang coagulé recouvrait sa main et avait coulé le long de son bras... Quel genre de souk il avait fichu? Visiblement aussi torché qu'elle, voila qu'il réquisitionnait sa précieuse bouteille qu'elle avait trouvé...? Volé? Bof, quelle importance. Il semblait qu'ils allaient boire ensemble, c'est original vu qu'en général ils se tapaient dessus.

"Bonne poire? Tu ressembles plus à un citron moisi bien bourré si tu veux mon avis..."

Marilyn s'accorda un temps de réflexion pour répondre ou non aux attentes du camarade de beuverie qu'elle venait de se faire. Ça l'emmerderait qu'il lui clamse dans les mains, elle ne pourrait plus lui taper dessus oui lui broyer les bourses. Après un léger soupire, elle lui tendit la bouteille.

"Bois pas tout, morfale. Sinon je m’énerve très fort. Et tu dis merci. Mer-ci!"

Tu parles d'une menace, mais la Marilyn bourrée n'avait pas le regard qui plaisantait quand il s'agissait d'alcool. En fait, l'alcool lui rendait la répartie un peu moins facile. Elle s'appuya avec son bras sur le mur auquel Devlin était adossé. Elle lâcha un rot fort sonore suivi d'un rire gras. Charmant, n'est-ce pas. Elle savait toujours pas ce qui avait fait qu'il s'étaient retrouvés tous les deux dans un endroit si insolite. Insolite était faible pour qualifier l'endroit... Des bouts de verre par terre, une odeur de vomi prononcée, le sol jonché de diverses ordures... Un dépotoir. Un vrai bon coin pour les tordus... Pourquoi les bourrés allaient toujours se rouler dans la fange après une bonne cuite? la bouteille avait quitté ses mains un peu trop longtemps à son goût.

"Oh, tu comptes la finir, là? Donne! Et d'ailleurs, qu'est-ce que tu fous là? Nan me dis pas que... Tu t'es encore baladé à poil en jouant du piano avec ta bi-"

Amusée par sa propre affirmation, Marilyn explosa de rire sans finir sa phrase, la vision était glauque mains vraiment a se pisser dessus.

Devlin Miller a écrit:: Haaaa qu’il était bon de passer outre le gout amer du sang par celui plus sucré de l’alcool. Devlin passa outre les remarques fruitière et les demies menaces de sa camarade de castagne. Le côté humoristique de lui demander un service alors que d’habitude il préférait nettement se la faire le laissait aussi de marbre. Rien n’avait d’importance si ce n’est étanché sa soif. Le liquide lui brula la gorge avant de réchauffer son organisme tout entier. Déjà son mal de tête s’estompait et il reprenait plus ou moins une conscience capable de supporter une conversation. Quand a savoir si cette dernière serait longue ou courte…tout dépendrait aussi d’elle. Un coup d’œil à Marilyn le renseigna également sur son état de santé, elle aussi devait être légèrement torchée pour rester a côté de lui sans lui mettre son pied dans les bijoux de famille. Appuyée sur le mur juste a côté de lui elle lâcha un rot sonore, peu digne d’une femme de bonne éducation mais qui eut pour effet de faire hurler Delin de rire, au point de recracher sa dernière gorgée par un orifice non prévu à cet effet. Au moins, en plus de la gorge il aurait le conduit nasal débouché. Il sentait d’ailleurs diverses odeurs qu’il n’avait jamais remarqué avant. Comme celle de la sueur et du vomi. Il préférait nettement quand il avait le nez bouché.

« J’t’en pose des questions ma chérie ? Je peux pas me mettre une cuite tranquillement sans qu’on vienne me casser les noix ? »

L’image mentale de lui en train de jouer du piano complètement nu s’imposa dans son esprit aussi fixement et brutalement qu’un marquage au fer rouge sur les veaux. Sa collègue était écroulé de rire à ses côtés et il faut dire que lui aussi se retenait de se rouler par terre. Non seulement a cause de la saleté ambiante mais aussi parce qu’il lui restait un minimum de dignité et qu’il ne pouvait tout simplement pas se permettre de rire trop fort à une plaisanterie de Tulips. Il reprit une gorgée avant de parvenir à se lever. S’adossant au mur histoire de faire passer son mal de crane et le picotement qu’il ressentait dans la cloison nasale suite à sa cure de 90° degrés. Derrière eux la rue pourtant si vide retentissait des échos des soiffards du saloon. On pouvait nettement les entendre apostropher les danseuses et hurler comme des bœufs.

« Si tu veux tout savoir j’ai jouer à un deux trois soleils avec un gros type et je dois dire qu’il a pas aimé perdre la partie. Alors j’ai dut lui montrer bien calmement que ça se fait pas trop de me pointer du doigt en hurlant des mots compliqués. J’aime pas les mots compliqués ça me fait à la tête. »

Devlin fit quelque pas en direction de Marilyn et lui envoya la bouteille dans les côtes avec un rire gras. Se redressant de toute sa hauteur ses deux yeux brillaient comme des petites lanternes dans l’obscurité. Deux signaux d’alarme.

« D’ailleurs j’ai bien envie de finir le travail…j’crois que je lui est pas casser assez dents… »

A demi titubant il avança de nouveaux de deux ou trois pas avant de s’arrêter net et de lever les yeux au ciel. La voute céleste était particulièrement bien dégagée ce soir, on apercevait toutes les étoiles malgré les quelques lueurs des maisons environnantes. Ecartant les bras il tomba à la renverse sans se soucier cette fois de la boue et des odeurs. Un vieux tas de papier journal à demi détrempé par la pluie lui servit d’amortisseurs, lui évitant ainsi une rencontre plus que brutale avec le sol et cette jolie déjection canine.

« En fait j’crois que j’suis bien ici. J’ai l’impression d’être couché sur un nuage. »

Un nuage où grouillait quelque insectes… il était surtout tellement plein qu’il pouvait plus faire deux pas tout seul. Tiens même la chef des Tulips lui semblait presque sympa ce soir. Il était temps de revenir un peu sur terre avant de faire n’importe quoi. Tranquillement Devlin se mit a siffloter tout en continuant son observation de la voie lactée.

Fallait pas croire que Miller réponde gratuitement à la question stupide de Marilyn... Mais au moins elle avait récupéré sa bouteille! La force du Riffle bien amoindrie, se faire attaquer par la flasque n'était pas affaire d'etat. A question débile réponse débile : elle n'aurait pas pu deviner surtout dans son état actuel si on lui disait la vérité ou non. Dans les deux cas elle riait comme une grosse dinde depuis maintenant plusieurs minutes. Même raide bourrée on dirait bien qu'elle était de charmante humeur... Mais vraiment, un deux trois soleil... Quelle idée à la con! Elle n'avait pas demandé un réponse cérébrale de toute manière! Mais voila que son fidèle partenaire de castagne allait se faire la malle. Ah non, pas question, la soirée avait à peine commencé et ils s'étaient toujours pas tapés dessus. Alors comme ça il préférait taper su un autre que sur elle! Ah, les hommes, tous les mêmes!

"Pfffrrfrftt... Tu veux retourner jouer à Un deux trois soleil, mon enfant?! Pffff!"

Et elle repartait de plus belle en s’esclaffant. Puis toute façon, finalement Devlin ne partait pas, il préférait se jeter par terre. Nan, mais...! C'est ou la logique dans tout ça? Ah oui, il était complètement fait lui aussi, c'est vrai ça. Marilyn cessa de rire deux secondes, il était mort ou quoi? Puis était de nouveau pliée en entendant les paroles ô combien poétiques de Miller qui commentait ce magnifique endroit. Le souffle finit par lui manquer et Marilyn se mit elle aussi à terre, couchée sa tête à l'opposée de celle du blondin. C'est vrai qu'on les voyait bien les étoiles... Même la voie lactée était là. Coucou la voie lactée. La borgne s'arrêta de glousser, enfin, pour admirer un peu le spectacle. Seul les cris venant du Saloon troublait sa contemplation. On était pas si mal ici, un endroit presque digne de son statut. Tu parles.

"....Oh punaise, t'as vu?!"

Un enjouement enfantin l'envahi et elle désigna les étoiles au dessus de leurs têtes, distinguant des formes que seule son imagination voyait.

"Un bouteille de rhum!! Oh, et puis là, on dirait un piaf, et puis en dessous, y'a Mindy qui lui tire dessus! Et la c'est ce p'tit couillon de Denshell!"

Un silence. Marilyn s'arrêta de causer. Sa main retomba. Mindy et Denshell... C'était presque normal de les voir tous les deux maintenant, mais fallait se rendre à l'évidence, non, ils n'étaient pas vraiment censés être tous les deux pour filer le parfait amour... M'enfin si on pouvait prévoir ces trucs-là la vie deviendrait bien triste. La Tulip se redressa brusquement, ignorant son crâne qui la lançait. Elle reprit une gorgée de sa bouteille pour se remettre à causer, ou plutôt, à gueuler.

"Merde. Putain. Devlin! Si ils couchent ensemble, on va faire quoi? Je veux pas être grand-mère, bordel!"

Sa tête tomba entre ses mains, elle se secouait en marmonnant des jurons. Punaise pourquoi ils n'y avaient pas pensé avant?! Bourrée, Marilyn avait tendance à s'angoisser pour les trucs les plus stupides de manière excessive. Quand elle en eu marre elle grogna de plus belle, s'avachissant sur ses genoux pliés. Puis elle secoua son camarade sans ménagement.

"Oh, bouge ton cul! Si t'as pas appris les bases à Denshell...! Oh et puis merde, si il ose toucher Mindy j'le zigouille!"

C‘est tout juste si il écoutait. Allongé bien confortablement Devlin se contentait de regarder le ciel avec des yeux vides. Son cerveau était sur pause. Il n‘y avait aucune menace potentielle vu que l‘autre était aussi pleine que lui. Il pouvait se laisser aller à un peu de tranquillité cérébrale. Plongeant son regard dans l‘infiniment grand il se rendit compte qu‘il était bien peu de chose comparé a tout le reste. Qui sommes nous pauvre mortels face aux vicissitudes de la vie ? Hé c‘était pas mal ça, il faudrait qu‘il le ressorte un soir avec de jolies filles. Sur qu‘elles allaient adorer. Tout comme Marilyn quelques instants plus tot il lâcha un rot sonore, faisant remonter un relent bien singulier d‘alcool, de sang et peut être sans doute un peu de bile acide. Le tout n‘était pas particulièrement agréable pour le palais mais Devlin s‘en moquait royalement.

Il sentit une présence a ses côtés. Sa collègue venait de s‘allonger près de lui. Dans ce genre de situation il aurait volontiers profiter de la vue, mais le simple fait de tourner la tête dans sa direction lui était insupportable. Qui plus est il ne se sentait pas assez vigoureux pour la coller au sol et en profiter. Une opportunité de manquer en quelque sorte. Elle commenta le ciel et les étoiles avec une telle répartie que Devlin faillit presque s‘étouffer de rire. Une bouteille de rhum, un piaf, Mindy et Denshell qui jouait au docteur…Pourquoi pas un cheval volant et un petit homme sur la lune avec une canne à pêche pendant qu‘on y était ?

« Ma grande y a pas que moi qui suis plein comme un truite j‘dirais… »

Cela devait aussi expliquer pourquoi elle ne l‘avait pas encore frappé alors que pourtant cela faisait au moins dix bonnes minutes qu‘ils étaient ensemble. D‘ordinaire ils se mettaient sur la gueule plus rapidement que ça. Enfin d‘ordinaire ils étaient plsu stable sur leurs jambes. Un brusque mouvement le surpris Marilyn c‘était mise a lui gueuler dessus. Oui ça c‘était plus dans leurs habitudes de vie. Mindy et Denshell qui couchaient ensemble ? Hé ben fallait espérer que le p‘tit saurait se débrouiller. Toutes première expériences de la vraie vie est forcement nulle au premier coup. Et puis il fallait aussi croire qu‘il saurait ne pas tomber dans les filets d‘une blondasse tirant sur tout ce qui bougeait.

« Tu fais déjà toute vieille avec tes rides et ta culotte de cheval de toute façon…»

Et puis elle se mit a le faire valdinguer de gauche a droite, de droite a gauche. Accentuant encore davantage son mal de crane. Bon dieu mais cette fille ne pouvait pas juste se la boucler un peu ? Et puis apprendre les bases à Denshell…non sans façon vraiment…il n‘y tenait pas. Il y avait bien sur des soirées ou certains Rifle racontaient leurs histoires salaces mais personne n‘osait jamais demander conseil sous peine de passer pour un puceau et se prendre une honte monumentale. Il grogna à son tour, se redressant aussi brusquement que la Tulip. Sans ménagement il l‘attrapa par les cheveux et la força à courber la tête, enfonçant son visage dans les papiers humides.

« Ferme là et arrête de me bousculer grand-mère ! Ce serait plutôt a toi de surveiller tes femelles et de les tenir un peu plus en laisse. Tu crois que j’en ai quelque chose a faire que ta pissenlit je fasse engrosser ? Et puis j’vais te dire faudra bien qu’elle passe à la casserole un jour ou l’autre. »

Il ne relâchait pas la pression. Son calme apparent de toute à l‘heure avait laissé la place à sa mauvaise humeur naissante. Rapidement il se retrouva juché sur le dos de Marilyn, lui emprisonnant la taille avec ses grandes jambes placées de chaque côté, pressant sa tête contre l’oreille de la Tulips.

« Mais j‘suis d‘accord avec toi mon ange. De savoir une Tulips et un Rifle ensemble ça me dégoute un brin tu vois…J‘pourrais presque avoir dans l‘idée de lui casser les pattes arrières à ta p‘tite fleur. »

Ce disant il relâcha la pression, permettant a Marilyn de respirer plus convenablement.

Bon fallait pas non plus s'attendre à ce que Devlin lui tapote affectueusement la tête et lui promettre que tout s'arrangera, tous les deux au même endroit plus de dix minutes, ça peut pas bien tourner, fallait être réaliste aussi. Dans tous les cas, elle ne comprit pas tout de suite comment elle se mit à embrasser à pleine bouche un monticule de papier. Un expérience nouvelle pour elle, en toute honnêteté. Mais qu'elle ne renouvellerait probablement pas. Entre ses "Mgggffmmfmfmmmgh" étouffés et les discours à la con du Chef des Riffle Bullets, elle n'entendit pas tout le soliloque, et si vous saviez ô à quel point elle ne le regrettait absolument pas. Ça devait encore cracher sur les Tulips, tel qu'elle connaissait le grand orateur derrière elle...

Quand sa tête fut libérée, c'était à présent son dos qui se faisait écrabouiller. Il pesait donc son poids l'idiot de service, là... Marilyn respirait péniblement avec ce vieux canard qui voulait pas partir se sa bouche. Parler l'aurait rendue encore plus foutrement ridicule donc elle se contenta de grogner, mécontente. Enfin, elle se sentait un peu moins dans les vapes. Son regard se posa sur un bout de verre à l'air tranchant, non loin d'elle. Rapidement, la borgne s'en saisit et voulut l'enfoncer dans la cuisse de Miller encore sur elle. Elle rata de peu son coup et ne parvint qu'à l'égratigner, mais elle profita des quelques instants de liberté crée par son effet de surprise pour se dégager en rampant et se relever. Un fois debout elle pouvait enfin se débarrasser de ce qui lui occupait la gueule depuis cinq bonnes minutes. Marilyn, recracha donc le journal maintenant bien macéré, prémâché, englué de bave, sur son camarade de castagne.

"Pouah! Tu peux donc pas te tenir deux secondes, hein. Bah! Si tu veux qu'on se tape dessus, allons-y! Ça me manquait de ne pas t'avoir re-castré depuis la dernière fois, dans le champ!"

La chef des Tulips continuait de cracher pour se débarrasser des derniers bouts de papier qui auraient pu se perdre. Un rinçage de bouche à l'eau de vie s'imposait... D'ailleurs, elle était ou sa bouteille qu'elle avait volé? Mauvaise nouvelle, la bouteille était restée ouverte, et pendant leur altercation, elle avait eu tout son temps pour se vider de son contenu sur le sol bien crade du repaire des torchés. Tiens, joli nom.

"Regarde c'que t'as fait espèce d'abruti!! La par contre, crois pas t'en sortir comme ça..."

Et pour ce qu'il avait dit à propos de Mindy aussi. Qu'il ne touche pas un seule cheveux de sa petite protégée, même pas en rêve. Pour commencer de la manière la plus classique possible, elle commença par enfoncer son poing dans ma joue de Devlin. Proprement, en visant bien.

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Ha ben il avait pas fallut attendre longtemps finalement pour que la p’tite fleur fasse sortir les épines. Et quelles épines mazette ! La prochaine fois il ferait plus attention à l’environnement. Heureusement pour lui Marilyn n’avait pas réussi à lui arracher un bijoux de famille, ni même à lui planter son bout de verre rouillé trop profondément dans la cuisse. Par contre l’entaille et la douleur qui suivit permit à Devlin de retrouver un peu de lucidité, je dis bien un peu. Profitant de cette attaque sournoise La Tulip réussit à s’extraire de son emprise. Bougre de bison c’est qu’elle avait de la force en plus quand elle était bourré ? Il mettait quoi dans cet alcool ? Quoi qu’il en soit Devlin dégringola par terre en une jolie galipette arrière et sa tête vint frapper avec force contre le sol humide et crade. Si la coupure l’avait quelque peu réveillé, ça en revanche ça l’avait plutôt de nouveau endormi. Il se redressa mollement, Marilyn était en train d’essayer de lui parler, sauf qu’on parle pas la bouche pleine vilaine fille ! Sonné il ne comprenait rien de ce qu’elle pouvait bien lui raconter. Sauf peut être qu’elle parlait de castration…ha d’accord.

« Non tu vois j’en ai besoin moi de mes p’tits bijoux….c’est les miens a moi tout seul alors pas touche, va jouer aux boules avec quelqu’un d’autres tu veux. »

Mais n’importe quoi. Finalement elle semblait en colère non pas à cause du gobage de papier mais bel et bien parce que sa bouteille était toute vide. Hé ouais. Y a plus de liquide dans la bouteille. Ho et merde…credi. Plus à boire. Et avec une telle harpie. Non pas moyen qu’il reste là comme ça. Marilyn semblait d’accord avec cette théorie et ne resta pas inactive bien longtemps. Le coup de poing qu’elle lui balança en pleine poire sembla attester la véracité de ces dires. Oui il allait en effet en baver. Il commençait même tout de suite. Devlin cracha un jet de salive acide qui lui brula la gorge avant de redresser la tête. Non mais attend y a pas de raison pour que ce soit uniquement sa fête. C’était de sa faute à elle aussi non ? Elle avait qu’a pas commencer en voulant zigouiller un de ces gars. Devlin explosa soudainement de rire. Un rire qu’il ne put stopper. A tel point qu’il lui coupa la respiration pendant une a deux secondes. Puis mine de rien il balança son pied en avant, droit sur le visage de la borgne. La vue brouillée par les larmes de sa crise de rire il ne parvint pas à toucher mais peut importe car il fonça droit sur Marilyn et ce fut finalement son poing qui rencontra brutalement son estomac. Il se dégagea vite fait, craignant une mauvaise suite à cette affaire. C’est bien connu quand on est bourré les coups dans l’bide c’est pas forcement très recommandé.

« Mais tu crois que j’ai envie d’être grand père a mon âge ! C’est toi qui devrait tenir tes gamines éloignées de mes types…beurp…ho la vache… »

Ouais à lui non plus ça ne réussissait pas trop la soirée.

« Et puis zut voilà, tu me casse les noix. Toi et ta bouteille à la co… »

Il n’eut pas le temps d’en dire plus. Un rôt bruyant lui secoua les entrailles pour ressortir bruyamment par sa bouche. Tiens…un relent de fayot…il en avait mangé ce soir ?

Allez, c'est reparti comme en quarante! Leurs coups quand même amoindris par les effets de l'alcool, ils se battaient pour de bon les deux bougres. Ben oui, faut bien se consoler de ce regrettable accident, un bouteille qui se vide, c'est t'y pas trop triste? Ah bouteille jolie, ma mie pourquoi t'es tu vidée? Voila que son esprit faisait des envolées lyriques sans qu'elle capte quoi que ce soit! D'ailleurs il aurait mieux fait de se taire parce que les coups qu'elle reçu deux secondes plus tard dans la tronche et dans l'estomac la renvoyèrent à terre illico. Dans les vapes, la chef des Tulips regardait de nouveau le ciel, les railleries par agréables de Devlin lui parvenant aux oreilles... Railleries qui furent entrecoupées par une série de rots assez spectaculaire. Marilyn se poila de nouveau, tenant son ventre douloureux à cause du coup, mais aussi à force de s’esclaffer. Le chef de Riffle était visiblement dans l'incapacité de causer car il y avait des trucs qui remontaient de son estomac à sa bouche. Oh merde.La borgne eut la présence d'esprit de rouler sur le côté pour éviter la nouvelle arme secrète de Miller : l'attaque vomi de fayot! Elle se releva, mais voila que sa tête lui tournait aussi.

"Oh-oh. P'naise tu- glups... Dégueu. Oups. Eu plus- hips! T'es contagieux-"

Un spasme faillit la faire dégobiller à son tour, mais elle réussi à refaire passer le tout dans le sens inverse en jetant sa tête vers l'arrière et avec une déglutition bien appliquée.

"Beuargh. C'est bon j'ai ravalé."

Elle regarda Devlin encore un peu secoué par son evacuation imprévue. Elle sauta sur l'occasion pour lui enfoncer le visage vers le sol, appuyant sa main sur sa tête avec force. L'effet est qu'il aurait du barboter dans son vomi tranquillement, une juste place pour sa personne, mais la force de la borgne amoindrie, plus le sol glissant égal gamelle collective. Donc, oui, la tronche de son pote fut bien entrainé vers le bas, mais ça n’empêcha pas Marilyn ne glisser maladroitement avec un hurlement clownesque et de se retrouver les fesses dans le gloubi-boulga fraichement régurgité. Après avoir tiré une moue dégoutée, elle garda la tête du blondin sous son bras, lui assénant maintenant des grandes claques sur les fesses. Bons sang, ils était beaux à voir...

Franchement c’est crade. Vraiment. Mais c’est fou de voir tout ce que le corps peut faire quand il sous l’emprise d’un bon bourbon. Devlin était là complètement cuit, limite il voyait des lumières jaunes, vertes et roses dansaient devant ses yeux. Bon sang on peut savoir ce qu’elles faisaient là ces idiotes de loupiotes ? Allez de l’air ma chère ! Avec tout ça il n’avait pas eut le temps de voir ce qui pouvait bien se passer à côté de lui. C’est tout juste si il entendait ce que tata Marilyn lui hurlait dessus. Quoi dégueu ? Mais non c’est tout a fait normal…a ouais c’est vrai il avait failli lui vomir dessus. Manqué. Dommage ça lui aurait fait les pieds de se faire recouvrir…ho rien qu’a cette pensée une autre montée lui venait. Non Devlin arrête de penser ça ne te réussi pas vraiment et pourtant tu le sais. Oui il le sait mais rien n’empeche d’essayer de se servir de sa tête. Qui se rapprochait vachement du sol quand même…c’est quoi cette attraction terrestre ? Il avait pas demandé à s’évanouir la dedans quand même ! C’est quoi ce poids sur sa nuque ? Okay capté. Il allait s’en prendre plein la gueule. Il respira un grand coup, redoutant le moment ou sa face rencontrerait le fruit de ses entrailles, non béni cette fois. C’est grave mon père. Il attendait le choc contre le bitume et c’est tout autre chose qui se passa.

« Beuh ? »

Faut croire que même a demi plié au dessus de son vomi Marilyn n’avait pas eut la force nécessaire pour l’y expédier. Non c’est faux. Disons plutôt qu’elle n’avait pas calculé les effets de sa propre alcoolémie. Ils partirent tous les deux à la renverse, entrainé par le poids de sa pitoyable camarade de soirée. Il sentit la pression d’un bras autour de son cou, de même que l’odeur qui était quand même salement en train de se répandre dans la ruelle. Manquerait plus que l’autre tache de Junior vienne faire un esclandre. Outre le fait de se retrouver dans cette position un brin peu confortable il ne réagit pas tout de suite quand elle lui botta le derrière. Faut dire que, coincé sous le bras de la jeune femme, il avait une vue et un toucher imprenable sur les deux excroissances de sa poitrine. Si il se laissait fouetter le derrière c’était aussi pour en retirer un profit. Et puis ses petits jeux nocturnes avec Betty lui avait appris à aimer une certaine forme de douleur…quand celle-ci était associé au plaisir des sens. Bon là c’est vrai qu’il n’y avait pas de quoi fantasmer. Surtout avec l’autre qui puait autant l’alcool que lui. Mais bon.

« Lâche moi morue ! »

Sa combativité revenait. Maintenant qu’il avait dégagé le surplus d’entrailles il retrouvait un semblant de fierté et de lucidité. Profitant de l’occasion donnée il lui enserra la taille avant de la faire basculer sur le côté, les faisant tout les deux rouler sur le sol bien crade, mais loin des déjections et des relents de fayots. Ils tapèrent contre un tonneau vide…ha non pas si vide que ça apparemment puisque son contenu se répandit sur eux. De l’eau croupie…charmant. Au moins ils avaient pris leur douche de la journée. Poisseux Devlin en profita pour se relever à demi et balancer un coup de pied dans les côtes de la Tulips avant de se casser la gueule de nouveau, glissant dans la flaque et s’étalant de tout son long sur Marilyn. Oups. Pour un peu il y prendrait plaisir.

« Ho chouette un divan… »

Il lui donnait des grands coups de pieds dans le dos tout en riant comme un abruti.

« Ho mais il est tout crade le divan… »

Soudainement il stoppa net.

« Marilyn j’ai envie de pisser là… »

Ce n’était qu’une mise en garde comme une autre sur ce qui l’attendait si elle restait en dessous de lui.

Bon, ça commence à craindre sec, là. Devlin qui gerbe, et Marilyn n'allait sûrement pas tarder non plus. Si seulement cet abruti de shérif passait par là, ses bottes feraient une superbe piste atterrissage pour son dégueulis bien crado. Dommage, il est pas là. Quoique avec ce qu'elle avait dans le nez, la borgne pouvait bien regarder un spectacle d'ours majorettes sans se poser aucune question. D'ailleurs, pourquoi elle donnait la fessé à Devlin, déjà? Le geste s'était mis en marche indépendamment de sa raison...

Avant qu'elle puisse s'arrêter et sortir de son délire, le blondin l'envoya valser, et s'envoya valser avec... C'est bizarre dit comme mais donc, il valsèrent tous les deux, contre un tonneau qui déversa son contenu malodorant sur eux. Oh non, espérons que ce soit pas de la me... Non, c'était translucide bien qu'un peu trouble, il s'agissait pas du dépot d'immondices du Saloon. Marilyn comprit pas trop ce qui lui arrivait, peut-être parce qu'elle était encore occupée à ravaler son vomi, mais à tour de rôle, elle servit de canapé, puis de punching-ball, puis de... CHIOTTES?!

"OH PUNAISE DEGAGE DE LA BORDEL, NE ME TOUCHES PLUS!"

Bon au moins, l'eau plus cette annonce ça l'aura réveillée. Même pas en rêve elle resterais coincée là dessous avec cette menace qui planait entre l'entrejambe de Devlin et son dos. la Chef des Tulips se débattait comme elle pouvait, se dépatouillant tant bien que mal. Les objets autour d'elle tournaient tout autour d'elle et se dédoublaient pour exécuter un charmant ballet. La gueulante avait été de trop... La menace de pisse de son camarade l'achevait, elle avait envie de chialer, elle était belle la grande chef des Tulips...

"Merde! Meeeeeeerde! Me pisse pas dessus naaaaaaaaaaaaaan! Salle connaaaaaaard!"

Que la providence leur envoie un signe! Un sauveur! Enfin, un sauveur qui les mette pas en taule si possible! D'avance merci!

[/quote]

Il est a noter que Devlin n’avait absolument aucune envie de se lâcher ici. Quoique…C’est pas l’idée qui lui manquait. On se demande alors pourquoi il avait sortit une telle ânerie. Mais tout simplement parce qu’il en avait l’opportunité, et puis mettre en colère Marilyn était toujours une véritable source de plaisir, encore plus que de se torcher la gueule après une bonne bagarre dans l’un des saloon de la ville. Oui la soirée se prêtait fort bien à ce genre de petits jeux et l’ambiance aussi. Encore tout gluant après sa douche forcée, qui au passage ne le rendait pas moins propre, il se sentait d’humeur taquine…et un peu barbouillé. Sans doute le fait de savoir avec quoi il était recouvert. Ce serait un miracle si il chopait pas une maladie à se rouler comme ça dans la boue. Le cri de sa camarade lui vrilla les tympans, réveillant un vieux mal de tête enfoui. A force de se débattre la Tulips, dont le ramage n’avait hélas pas l’égal du pelage, parvint à le faire basculer sur le sol, le privant ainsi de commodité approprié.

« Bordel Marilyn ! Reste sage et pas bouger ! »

C’est qu’en beuglant telle une vachette en chaleur elle allait attirer toute la communauté par ici. Les rues sont calmes d’ordinaires à cet heure et deux loufoques qui braillent leur envie d’uriner sur la tête des autres ça se remarque vite. Devlin n’avait aucune envie de finir la soirée en taule. Bon faudrait déjà qu’il puisse remonter sur sa jument. Au pire il pouvait dormir ici, pour une nuit à la belle étoile il ne disait jamais non. Il rentrerait au petit matin, couvert de détritus, avec un mal de tête atroce, des vêtements puants et une belle gueule de bois qui le ferait probablement vomir sur le premier prof qui lui demanderait où diable avait il passé la nuit. Puis il serait enfermé à l’infirmerie où la charmante damoiselle lui ferait connaitre la douceur d’une bonne saignée pour soit disant lui vider les veines de cet alcool….

Ouais non pas terrible.

Finalement al prison n’était sans doute pas une mauvaise idée, au moins il décuverait en paix jusqu’au moment où on lui balancerait un sceau d’eau en pleine face pour le réveiller. Reste qu’il devrait quand même rentrer à l’école tout crado et qu’il vomirait sans doute sur un prof juste par plaisir et non parce qu’un pic-vert lui vrillerait le crane à coup de scie. Ho bon sang. Couché à même le sol il parvint tout de même à se redresser. Malgré la gueulante de Marilyn il parvenait tout de même à capter les bruits de pas d’un inconnu qui venait par ci. Pour un peu que ce soit Junior et il passerait un sal quart d’heure. Il ne laisserait pas le plaisir de l’humiliation à ce sale petit fils a papa pourri gâté.

« Ferme là idiote ! Tu veux qu’on se fasse prendre ? »

D’un bon il fut sur sa proie aviné, lui plaquant une main sur sa bouche tandis que l’autre lui enserrait la taille pour la coller dans un coin. Dans une telle situation, et si il avait eut toute sa tête il en aurait nettement profité. Mais dans un tel cas il lui arrivait de penser avec son cerveau plutôt qu’avec son autre organe privilégié. Quand les pas se firent plus proche une curieuse odeur s’éleva dans les airs. Et ce n’était pas une odeur de pourriture, d’excrément, de fruits avarié ou tout autres machins peu ragoutant. Cette odeur Devlin la connaissait très bien pour l’avoir sentit il y a de cela quelques années et plus récemment encore. Une odeur de cuir et d’herbe coupée. Un grand sourire illumina son visage tandis qu’en relâchant la Tulips il sauta d’un bond sur celui qui venait a peine de s’engager dans le passage ou les deux combattants se roulaient il y a quelques instants.

« YAAAAAAHAAAAA ! A L’ASSAUT ! »

Malheureusement pour lui la silhouette s’écarta brusquement, se dérobant à sa vue.

« Et mer… »

Il ne put en dire plus, il rencontra de nouveau la boue infecte du sol, avalant à pleine dents ce que même les pigeons n’oseraient toucher de leurs pattes.

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Cette soirée là il la sentait passablement bien. Tout le monde était partit se pieuter dans un coin tranquille, les élèves comme les professeurs. Aussi toute la pension lui appartenait. Daemon ne voulait pas dormir. Pas encore. Il avait passablement glandé durant toute la journée et ne ressentait pas encore la fatigue qui semblait frapper ses collègues. Faut dire qu’ils étaient nettement plus vieux que lui…allez allez les débris tous au lits, le marchands de sable va passer pour vous faire faire de beaux rêves. Il poussa un soupir en se dirigeant vers le bâtiments des Rifles. Ses pas le guidaient encore mécaniquement et il lui sembla faire un bon dans le temps, à l’époque ou toute sa vie consistait encore à pourrir la vie des damoiselles de la pension, à se fritter avec les surveillants, à boire plus que de raison et a bastonner ses hommes dans une joyeuses camaraderie. Pour ce qui est de la boisson ça n’avait pas vraiment changé admit il dans un sourire. Il resta un moment a contempler les lumières allumées du dortoir tout en se remémorant des souvenirs. Un troupeau de Tulips perturba ses pensées en passant à côté de lui. Elle stoppèrent devant lui avec des yeux brillants quand il leur demanda de lui dire d’où diable elles pouvaient bien revenir, quand on sait que le couvre feu était bientôt fini. Elles lui répondirent une histoire de bar, de bagarre et pourquoi pas de Marilyn qui était resté là bas, passablement ivre en compagnie de quelqu’un d’autre.

Ha…en compagnie de Devlin. Décidemment ces deux là ne cessaient jamais. Il remercia les jeunes filles d’un hochement de tête et d’un sourire. Il n’avait guère envie de se joindre a ce qu’il pensait trouver là bas, c’est-à-dire une partie de cop de poing, mais c’était maintenant son rôle que de faire régner la paix au sein de la pension. Et puis si jamais on apprenait que des élèves se permettaient se genre d’effraction sans qu’il n’y mette le holà c’est pas seulement sa paix qui allait se trouver mal mais aussi son salaire. Or il avait quand même besoin pour vivre. C’est donc d’un pas trainant qu’il alla sceller son cheval avant de se diriger vers la ville. Tout en priant pour qu’une certaine personne ne les ait pas trouvé avant lui. Quand il mit pied a terre tout près du bureau du shérif il y jeta un bref coup d’œil par acquis de conscience avant de se rendre compte que les lumières étaient éteintes. Tant mieux, il n’aurait donc pas à justifier ces actes devant un banal représentant de l’ordre. Connaissant les deux loustics il devait plutôt aller regarder du côté du saloon, le seul établissement ou le lumières brillaient encore de milles, malgré l’heure tardive. Daemon dut refreiner son envie d’y entrer pour saluer cette chère Betty.

Et il n’eut pas besoin de demander aux passants s’ils avaient vus un drôle de duo. Une odeur pestilentielles, suivie de bruits de lutte étouffé et de jurons a demi inaudibles lui vit tourner la tête en direction de la ruelle se trouvant juste derrière le bâtiment. Allons bon voilà que ces élèves se prenaient pour des petits cochons ivres morts a tout les coups…Craquant une allumette sur sa semelle il alluma son tabac indien avant d’en inspirer une bouffée et de la recracher dans l’air, répandant autour de lui une odeur d’herbe. Décidemment ce soir était la nuit des souvenirs. Il traina sa grande carcasse devant l’entrée du passage malodorant. Et il n’eut même pas le temps de s’aventurer plus loin qu’un grand escogriffe rouge lui sauta dessus. Peine perdue mon petit, il en avait vu d’autre, s’écartant sur la droite d’un rapide mouvement il laissa son agresseur se vautrer maladroitement au sol.

« Et bien petit tu ne sais plus viser correctement ? »

Attrapant la veste rouge de son successeur Daemon le remit debout sans grande difficultés. Pouah. Il puait…un ensemble étrange mêlant alcool et immondices. Pas étonnant vu l’endroit ou cet idiot semblait avoir élu domicile. Il délaissa son compagnon contre le mur avant de s’avancer vers la deuxième silhouette et de la soulever également par le poignet.

« Vous êtes dans un bel était vous aussi…bon vous deux on rentre au bercail, Devlin arrête de te frotter contre le mur et tiens toi droit. »

Soutenant la demoiselle qui ne semblait guère en meilleur état que son comparse il attrapa la manche de Devlin et le poussa devant lui.

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Qu'est-ce qu'il faisait là déjà? Ah, oui, on était venu se plaindre de facéties de Brandon et de Miller une fois de plus. Passé une certaine heure, et si ils étaient dans l'humeur, il fallait qu'ils mettent le boxon, soit au Saloon, soit ailleurs, du moment que ça lui retombait dessus ensuite. Le pire c'est que ça, les deux alcooliques s'en fichaient éperdument, c'est comme si le Shérif n'avait aucune existence palpable à leurs yeux. Mais personne n'avait envie de se retrouver seul contre ces deux chefs du pensionnat... Quoiqu'Edward pouvait se targuer de les avoir coffré une ou deux fois : lorsqu'ils étaient trop saouls pour se mettre debout et faire des moulinets avec les bras.

Mais ce soir on lui était passé devant. Il appris la triste nouvelle par une groupe de Tulips descendant les rues du pensionnat... Quoique "triste"... Après à voir eu ses explications, il les somma de rentrer au pensionnant immédiatement. Puis il se dirigea vers le Saloon. Ou plutôt derrière ce dernier. Des éclats de voix et une odeur pestilentielle, dieu qu'il aurait aimé rester chez lui ce soir. Junior fut néanmoins contraint de s'y habituer, surtout qu'il tomba nez-à-nez avec un type devant lequel il refusait de perdre la face.

"Salvatores."

Une seule parole, froide, contenant sa surprise, Edward découvrit de nouveau le visage du type qu'il savait de retour mais qu'il croisait pour la première fois depuis... Cinq, six ans?
Comment après avoir été viré du pensionnant par son père, avait-il le culot de revenir? Pour une fois de plus semer la pagaille et certainement aider de façon irrévérente son ancien clan, à l'évidence. Deamon se préparait déjà à embarquer les ivrognes avec lui, même Marilyn qui avec son teint glauque ne faisait vraiment pas envie et semblait sur le point de vomir ses tripes. Tant qu'elle le faisait loin de Junior.

"Tu es bien généreux d'aider les débauchés de ton espèce, mais restons chacun dans nos domaines respectifs, tu veux? Je dois coffrer ces deux-là, que tu le veuilles ou non. C'est regrettable, je sais, très regrettable d'en arriver là. Mais c'est la loi."

Et en voila un joli speech de vilain Shérif. Plutôt satisfait, Edward s'avança vers celui qu'il considérait comme son rival, le plus impassible, possible, malgré son anxiété et sa haine grandissante. Stratégiquement, c'était la pire des idées de tenter de lui taper dessus maintenant, et cela va sans dire que contrairement à lui, Salvatores avait gardé une carrure bien plus athlétique que la sienne. Mais, il ne l'avait jamais vaincu à la course. Junior eut un sourire mauvais et se planta devant lui.

"Brandon et Miller viennent avec moi."

Se disant, il arracha la Marilyn à moitié morte à la prise de Salvatores pour la trainer vers lui. Le gros bout serait ensuite Devlin. Lui seul, affronter deux Riffle Bullets? Encore un excès de zèle mal placé, mais hors de question de se dégonfler devant cet abruti de Deamon.

Une serpillère. C'était à peu près ce à quoi ressemblait Marilyn actuellement... Devant la belle gueule du pensionnat, il aurait pas pu passer quand elle avait le dessus sur Devlin plutôt, maintenant, le timing était vraiment mauvais. Le blondin lui avait fauché compagnie pour aller frapper sur son ancien chef, il échoua d'ailleurs lamentablement, ce qui ne manqua pas de faire sourire bon gré mal gré la borgne qui se roulait dans la fange. Même libérée du poids de Miller, elle était incapable de se lever, un mal de tête l’assaillait et tout tournait autour d'elle. Et deux Juniors ne tardivement pas à s’incruster à la fête eux aussi! Deux? Junior avait un frère jumeau maintenant?! On est pas dans la merde!

Marilyn fut soulevée de terre par Daemon, vers qui elle leva des yeux de poisson mort... Oh punaise, le beau gosse était bien sympa mais là, bonjour la mauvaise impression. Elle n'avait pas toute sa tête et l'alcool l'empêchait de se demandait pourquoi son sauveur lui apparaissait comme une providence descendue du ciel, alors qu'il était un ancien Riffle. Mais voila que l'imbécile qui servait de Shérif à la ville la voulait lui aussi pour lui. Balancée d'un côté à l'autre, cette fois-ci Marilyn ne put plus rien retenir et ne tarda pas à s'avachir vers le sol, fixant les bottes de Junior, sur lesquelles elle put, enfin, vomir sans se soucier de rien.

Le shérif qui tentait de garder son calme eut l'air dégouté et un mouvement de recul. Il devint blême au point que Marilyn faillit craindre qu'il lui dégobille dessus à son tour. Mais la réaction en chaine, là, non merci. Mais, oups. Le shérif ne lui pardonnerait jamais cet affront, quel tragédie. La voix encore chevrotante, elle se releva tant bien que mal pour lui faire face, lui imposant une haleine fétide d'alcool.

"Oups, vraiment trop... Navrée Junior... Mais tu étais dans le passage, et tes bottes étaient si... Ah... Dites les amiiiis? Je peux le taper?"

Voila qu'elle demandait si elle pouvait se servir de son poing, façon indirecte de dire qu'elle avait envie de regagner son lit vite fait bien fait et éviter de voir sa tronche le reste de la nuit. Et c'est surtout qu'elle se trouvait hors-service et son poing n'atteindrait probablement que le vide.

Se rétamer proprement ne fais jamais plaisir. Le faire en présence de son ancien mentor est encore pire. Mais quand on est bourré cela n’a plus d’importance. On ne s’en rend pas compte. C’est quand même humiliant mais on s’en fou. Quoi qu’ile n soit Devlin avait manqué sa cible pour se vautrer de nouveau par terre. Comme un petit cochon tout gras. Et tout rouge. Sauf que là c’était pas seulement que la veste. La terre lui rentra dans les yeux et dans la bouche, et nul doute que ça faisait un moment qu’elle était là cette fichue terre battue parce qu’elle avait un sacré gout de pied et d’autres saveurs indéfinissables. Sans doute…euh non il ne fallait pas penser à ce genre de chose si il ne voulait pas faire comme sa camarades et se mettre a vomir ses entrailles.

La vision brouillée il regarda Daemon soulevé la demoiselle et eut aussitôt envie de lui sauter dessus pour lui arracher une dent avec une oreille. Ou peut être était ce le contraire ? D’où prenait elle le droit cette péronnelle de se permettre de toucher ne serait que le petit doigt de son ancien patron ? Il manqua de se relever tel un poney fringant mais loupa son coup et atterrie lourdement sur le dos. A ce stade là il n’éprouvait plus aucune souffrance ni aucune honte. La terre toute entière c’était mise a tourner sur elle a telle point qu’il avait le vertige, hoooooo une étoile filante venait de lui faire un clin d’œil. Et pourquoi diable il avait l’impression que la silhouette qui se tenait maintenant devant lui avait quatre yeux ? A moins que ce ne soit un monstre venu des enfers ! Ha non c’était juste sa joli gueule dans le reflet des reste d’un miroir brisé qui gisait là, totalement soumis aux conditions climatiques. Quelle histoire ce morceau de verre pouvait bien receler ? Avait il été un morceau d’un plus gros miroir conçut pour la reine d’Angleterre ? Mais dans ce cas que faisait il ici si loin de chez lui ? Complètement à l’ouest sous l’effet de l’alcool Devlin ne vit pas tout de suite venir une autre silhouette, cette fois ci bien réelle et avec de bien mauvaises attention a son égard. Ce n’est que quand la voix lui parvint qu’il releva la tête. Ha merde. Pas lui. Ce stupide Junior sheriff de mes…Il aurait bien voulu lui coller un poing sur le bout de ses lunette si il avait put visé droit. Marilyn fut plus rapide que lui. Il fallait au moins lui reconnaitre cette qualité, parfois elle était sur la même longueur d’onde que lui.

« Ouaiiiiiiis ! Juju ! Tu reviens de chez Betty ? »

Cette fois ci Devlin parvint à se remettre debout. Dandinant plus ou moins maladroitement il parvint au niveau de ce dernier, rejoignant la Tulip pour le concerto des bourrés. Devlin eut de nouveau un rot sonore avant de pousser Marilyn en arrière et de décocher un bon coup de boule en plein sur le pif de son interlocuteur, comme il savait si bien faire. Quand on est bourré mieux vaut utiliser la tête, c’est encore la seule partie dont on soit plus ou min sur qu’elle puisse atteindre son coup.

« Héhéhé, touché coulé Juju ! Hé Marilyn regarde il a mal le junior ! Et il va faire quoi le junior ? Il va aller tout dire a son papa ! Nous on viendra pas avec toi ! J’veux pas ! J’veux rentrer avec Daemon ! »

Soit disant il attrapa Marilyn par la taille et la souleva jusqu’à son épaule comme un gros sac a patate. Cet acte déjà risqué quand il était sobre le devenait davantage une fois bourré comme ce soir là.

« Allez viens ma Tulip on se sauve par les toits ! »

Purée mais qu’est-ce qui lui passait par la tête a cet andouille ? Comme si ’était possible. Amenant sa pénible cargaison avec lui il se glissa derrière Daemon et eut un signe des plus équivoque envers le malheureux Junior, la cible de toute les saloperie de cette nuit. Faut croire que c’était pas son jour. Et encore sa nuit. Quoi qu’il en soit il était tout a fait hors de question qu’ils finissent cette soirée en prison, non pas que sa réputation en pâtirait, au contraire même, mais il était hors de question que ce soit cet empafé qui le conduise au poste avec ce petit air suffisant. Il ne pouvait pas le blairer, déjà quand ils étaient plus jeune et qu’il voyait son chef prendre plaisir à le tourmenter. Dans la cervelle du blondinet Junior était un être né pour souffrir et se plaindre éventuellement. Quelqu’un qui lui était inferieur et surtout l’un de ces insupportable adultes toujours si sur de lui et répétant a longueur de journée que si il faisait ça c’était « pour votre bien les enfants » foutaises ouais.

Messages : 13 Date d'inscription : 02/03/2013

Décidemment les jeunes de nos jours ne savent plus comment s’arrêter. Ils sont trop stressé pour ça. Daemon regardait les deux recrues avec un sourire en coin et l’envie insupportable de rire qui lui restait en travers de la gorge. Mais cela aurait été comme tiré sur un homme a terre. En l’occurrence ils y étaient tous les deux, surtout son cher petit Devlin qui semblait décidemment apprécier la boue. Ce qui ne changeait pas vraiment des années qu’il avait passé avec lui quand il était plus jeune. Si jeune et déjà souillé par cette envie malsaine de se coller dans des endroits vraiment dégoutant. Les gens ne devaient pas vraiment changer en si peu de temps. Non les gens ne changeaient pas…il en avait la preuve sous les yeux en la personne de Junior. Quand ce dernier était finalement apparu Daemon avait eut un frisson qui lui avait secouer toute la colonne. Cette voix faisait remonter en lui des souvenirs plus ou moins agréable selon les jours. Ce soir aurait put être un jour heureux mais sa simple présence avait gâché tout son plaisir…ou plutôt l’ombre que ce jeune cow-boy trainait derrière lui. Même le soir on pouvait la voir. L’ombre de ce géant qui avait ruiné sa vie et qui se cachait dans celle de son fils. Celle du juge.

Daemon tira une nouvelle bouffé de son cigare qui répandit son odeur dans l’allée avant de se tourner pour suivre la progression de Marilyn qui…ha…ma foi c’était un moyen comme un autre de purger tout l’alcool qu’elle avait dû ingurgiter depuis ces dernières heures. Il ne put retenir un rire étouffé. C’était au tour de Devlin de montrer ses talents de soiffard. Il ne regrettait pas d’être venu ce soir, pas plus qu’il ne regrettait d’être revenu tout court. Il laissa les choses se faire jusqu’au moment ou Devlin vint se refugier derrière lui, Marilyn sur ses épaules balancé là comme un vulgaire sac de farine. Jusqu’à maintenant il n’avait prononcé une seule parole, se contentant de fumer en silence et de regarder la lune avec des yeux vides. Il ne pouvait pas agir comme l’ancien Daemon.

« La loi hein ? Tu veux parler de la justice avec moi Junior ? »

Quel dommage mais il n’était pas non plus le genre d’homme a tenir ses bonnes résolutions. Il eut un sourire mauvais avant de s’avancer vers le pauvre jeune homme qui venait de se recevoir en une seule soirée de quoi écrire un chapitre entier dans son journal intime. Autour de lui c’était devenu silencieux, la plupart des ivrognes devaient être rentrer chez eux maintenant, ou bien cuvaient leur vin dans un coin. Personne ne semblaient s’intéresser à ce qui pouvait bien se passer ici. Les yeux de Daemon si vides tout a l’heure étaient devenu comme deux feux. Sous ses apparences de gentil mou il n’en demeurait pas moins un ancien Rifle. Et pouvait on dire qu’il soit un gars bien ? Pas vraiment. Il arriva a la hauteur de son ancien camarade. Des souvenirs lui revenaient de plus en plus nombreux. Son sourire avait disparu pour ne laisser place qu’a un visage fermé. On aurait put croire qu’il allait simplement le repousser et ne plus s’occuper des élèves qui se trouvaient derrière. Pourtant les deux feux de ses iris ne c’étaient pas éteint. D’un mouvement rapide il attrapa le col de Junior et ramena son visage contre le sien, jusqu’à ce leur front se touche.

« Je vais te la faire courte Junior, pour que tu comprenne bien. Tu touche à ses élèves et c’est moi que t’aura sur le dos. Comme au bon vieux temps. Sauf que cette fois y aura pas ton père pour d’aider…je ferais en sorte que ça arrive. »

Tout en contraignant Junior à se rapprocher davantage de lui Daemon libera sa main dans laquelle il tenait le reste de son cigare qui rougeoyait comme un signal de danger imminent et la glissa vers l’abdomen de sa proie.

« Comme au bon vieux temps tu t‘en souviens Junior ? Tu serais surpris de voir tout ce que j‘ai put apprendre pendant que tu te la coulais douce. J’avais vraiment hâte de te revoir pour te monter tout ça. Ne m’oblige pas a tout te montrer maintenant Junior. Tu sais que j’en suis capable n’est-ce pas ? Tu t’en souviens non ? »

Sans crier gare il enfonça brutalement la pointe de son cigare allumé dans le bas ventre de Junior et appuya fermement. C’était plus fort que lui, il fallait qu’il soit méchant. Dans sa tête se formait l’image de ce bureau dans lequel on l’avait fait rentrer e de cette personne qui le regardait comme si il était un moins que rien, un simple moucheron et de ce fait il avait ressentit toute son impuissance. Il relâcha sa prise et s’écarta, retrouvant tout a coup sa nonchalance et sa bonne humeur.

« Tu comprend maintenant Junior ? Tu va laisser ces gamins tranquilles pour ce soir.»

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Tout ça n'allait pas, rien n'allait, rien n'allait jamais quand il était là, quand Salvatores était là... Pour commencer, Marilyn qui lui gerbe sur les bottes. Dégoûtant. Junior ne put retenir une moue dégoûtée et un mouvement de recul qui ne lui permit pas à ses bottes parfaitement cirées d'esquiver le vomi. Brandon ne tiendrait pas debout longtemps et il comptait bien en profiter en sortant se menotte et... Miller lui passa devant en s'interposant, devenant vulgaire à souhait... Pas étonnant venant d'un Riffle, l'espèce de Salvatores restaient des mauvaises herbes. Et des mauvaises herbes violentes en plus. Trop occupé à digérer cette réflexion complètement irrévérencieuse et indirecte faite sur sa chasteté, Edward prit la tête blonde en plein dans le pif. Il dû lutter pour ne pas se rouler par terre de douleur et se tint le nez en grognant. Pendant ce temps Miller enlevait la Tulips et se planquait derrière son mentor. Ce dernier commença à s'avancer dangereusement vers le Shérif dont l'organe olfactif pissait littéralement le sang.

Bien, Junior! Normalement c'est à ce moment là qu'il décidait de courir et passer l'éponge. Mais il n'avait plus 12 ans, il avait changé et ne se permettrait plus la fuite. Il renifla de manière presque virile pour se retrouver face à Deamon qui l'avait déjà amené manuellement et sans ménagement à sa hauteur. Bien qu'il soit très mal placé pour faire le fier, son sourire arrogant d'enfant gâté revint vite quand le bronzé se mit à le questionner sur la justice, il eut un rire amer forcé, pour garder la face, ce qui n'est pas vraiment aisé quand on voit des étoiles et que nos paroles sont à moitié déformées par la douleur et des voies respiratoires embouteillées.

«Ah! Je n'ai rien à foutre de tes bons sentiments de surveillant de pacotille. La loi est la loi. Tu veux prendre leur place?»

Ce n'était pas sa soirée, et pas le moment de l'ouvrir mais se dégonfler devant Deamon encore et encore, il y avait prescription. Et si lui pouvait aussi laisser le Juge en dehors de tout ça. Mais Salvatores avait la rancune tenace, et ses méthodes ne semblaient pas avoir changé... A la vue du cigare Junior devint encore plus blême, tout un coup il aurait aimé être dans son lit en train de faire un doux rêve. Il n'était pas habitué à la douleur, pas assez et le cigare brûlant qu'il reçu dans l'abdomen lui fit tout sauf du bien ; petite nature qu'il était, il serra les dents pour ne pas hurler et tomber dans les vapes. La brûlure finit par cesser comme le feu s'était éteint mais la force du binoclard était aussi amoindrie sous le choc. Cependant son bras libre vint se ruer sur le poignet de Salvatores, et ne comptait pas lâcher prise, puis il plongea à nouveau son regard dans le sien.

«Eh... Tu... Tu sais, Deamon... Ces derniers temps, j'ai fait un rêve... Si tu savais, combien de fois il est revenu... Combien de fois j'ai rêvé de te tuer de la manière la plus atroce possible!»

L’adrénaline l'envahissant un court moment, Junior avait réussi à traîner sa main jusqu'à sortir son colt qui saisit par le canon car actuellement bien incapable de viser, il s'arracha à l'étreinte de Salvatores avec toute la force dont ses maigres bras étaient capables et fit partir son flingue dans la tête de son bourreau. Puis au final, il tituba et s'adossa au mur du saloon pour ne pas s'étaler au sol, sa main libre tenant son abdomen endolori. Il renifla une nouvelle fois et pointa son revolver, la main tremblante vers le pion du pensionnat, le hélant comme il le pouvait encore, car il ne tarderait pas à tourner de l’œil.

«Sois sûr que cette fois... Je ferais ce que mon père a oublié de faire... T'envoyer à la corde!»

Oh noooooon... Marilyn eut envie de pleurer car le cruel Devlin l'arrachait à son Junior qu'elle avait tant envie de frapper! Mais quel succès ce soir, tout d'abbord Deamon, ensuite Junior, maintenant Devlin... Ah jeunesse, folle jeunesse! Balancée d'hommes en hommes, une entraineuse, je vous dis! Pendant que Devlin la trimbalait, il semblerait qu'il y ait du grabuge du côté des deux autres vieux. Mais Laisse tomber Junior, Marilyn elle prefère Deamon! Ne vous battez pas pour une borgne les mecs. bref, Marilyn sorti finalement des vapes qui l'avaient transformée en midinette, sous le bras de Devlin elle commença à donner des coup bien amoindris pour se libérer et redevenir humaine à défaut de n'être en ce moment qu'un vieux sac à patates. En plus, elle était très mal placé pour voir le massacre de Junior.

"Chuis pas ta Tulips et lâche moi je veux voir!!"

Bref, après qu'elle a constaté qu'elle avait repris du poil de la bête, elle put obtenir un meilleure place en glissant telle un serpent peu grâcieux vers le sol et de releva aux côtés de Devlin. D'ici, Le Chef des Tulips put observer les deux amis (?) front contre front dans une embrassade de retrouvaille. Mais vu la tronche que tirait junior, le beau bronzé devait pas vraiment être entrain de lui faire des bisous dans le cou... Mince, ça veut dire qu'il l'ont pas attendue pour commencer! Ça sentait le cramé. Oh ben zut, après les bottes, la belle chemise de Junior!

"Aha... L'est tatoué à vie le fils à papa!"

Comme devant une opérette Marilyn prenait un plaisir sadique a voir et à commenter sur le binoclard faire des pieds et des mains pour raconter... Ses rêves? Ça y est, il avait pété un boulon... Et il avait l'air vachement contrarié aussi car boum! Voila que Deamon se prend une crosse dans la figure! Deamon, le Deamon?! Il va l'abîmer le salaud. Enfin, qu'il croit pas s'en sortir comme ça! De toute façon, maintenant, il est plus mort que vif contre le mur et vraiment pas très menaçant même avec un colt en main... Petite nature ce mec, il devait jamais avoir tiré de sa vie -sans mauvais jeux de mots-. Mais pour le moment, pas vraiment question d'aider le camp ennemi, et Marilyn avait pas envie de se dépenser d'avantage pour un puceau à lunettes, pour le moment la borgne voulait juste rentrer dormir, comme le spectacle devenait de moins en moins cool...

Même si Devlin se sentait plus pisser, il avait encore assez de cervelle pour comprendre ce qui venait de se produire. Complètement cuit il avait assisté à la petite altercation entre son boss et Junior. Ils transpiraient la haine tellement fort que cette dernière se ressentait dans l‘atmosphère. Et ça le rendait nauséeux. Fallait pourtant éviter de vomir maintenant sinon c‘était les pompes a Devlin qui allaient pas apprécier. Et l‘autre cruche qui arrêtait pas de lui gueuler dans les oreilles. Pour un peu il allait lui défoncer le crane sur le mur. Mais non il était trop tôt pour ce genre de chose. Et ce n‘était pas le moment de reporter l‘attention sur eux. Oui, même Devlin savait quand fermait sa grande gueule. Marilyn lui faussa compagnie, glissa comme une fille qui se serait enduite de graisse. Beurk. Un gros ver quoi…

Devlin savait bien la raison de cet animosité entre Junior et Daemon. Et quand les souvenirs ressurgissaient il avait lui aussi envie de lui mettre son poing dans la tronche a l‘autre empaffé. Mais c‘était une affaire entre ces deux là et il n‘avait pas son mot a dire. L‘odeur de cramé lui remit les idées en place. Bon sang maintenant il avait faim, qu‘on lui prépare un bon barbecue avec des morceaux de viandes cuits à point ! Purée tout sentait vraiment mauvais en ce moment…cette cuite allait elle se terminer en rixe générale avec du sang, des tripes et des entrailles au sol ? En parlant de tout ça, il se sentait bien de bouffer un bon boudin en rentrant, il devait en avoir dans la réserve non ?

Et puis là ce fut le coup de trop…Non mais sans blague d‘où il se permettait de lui coller son flingue dans la tronche l‘autre puceau ? Comment il pouvait se croire permettre de démonter la figure de beau gosse de SON chef nom d‘un bison castré ? Tout envie de pioncer disparut d‘un coup. Il était a deux doigt de sortir son flingue et de lui coller un pruneau entre les deux yeux à l‘entarté. Marilyn restait à côté de lui. De toute façon que pouvait elle faire ? Complètement bourrée c‘était un coup a envenimer les choses…ha merde mais pour lui aussi c‘était le même topo. Tirer en voyant double…pas vraiment une bonne idée. Il risquait davantage de blesser un rat que la personne visée. Et puis son boss était capable de se débrouiller comme un homme. Un vrai, ceux avec du poil au torse et des coroles dans la ceinture.

« Hé merde…purée si ça continu on va jamais pouvoir rentrer à la pension pour se pieuter. »

Maintenant nouveau défi. Fallait se tirer de là au plus vite. Avant que ça ne dégénère, parce que Devlin savait bien que Daemon n‘était pas le genre de type qui tend la joue gauche quand on frappe la droite. C‘était plutôt le style à te briser les genoux si t‘avais le malheur de lui piquer sa place dans la queue de la cantine.

« Marilyn…on tente une sortie improvisée ? »

Il fallait vraiment qu‘il soit amoché pour proposer une telle idée. Etre associer avec une Tulip ? Faut bien survivre mais quand même y a des limites.

Messages : 13 Date d'inscription : 02/03/2013

Il n’avait pas put se retenir de faire le mariole comme autrefois, comme quoi quand on est un Rifle on doit le rester a vie. Alors les voila tout le s deux face a face maintenant, lui et son jouet d’antan qui a bien grandit jusqu’à devenir un presque homme. Le mot presque est ici très important. Car en le regardant de plus près Daemon ne pouvait pas s’empêcher de voir a travers, Junior n’était pas encore capable de prétendre au titre d’homme. Un jour peut être mais pas encore. Pour le moment il restait un jeune garçon effrayé, la peur au ventre de faire face a quelqu’un qui savait y faire pour le faire pleurer. Mais il faut croire que même les chiens battus peuvent parfois surprendre et faire front face a leurs tortionnaire. Daemon n’avait pas vu venir le coup de crosse en pleine poire. Qui pourrait prétendre connaitre l’avenir de toute façon ? Non il ne l’avait pas vu venir parce que tout simplement il ne voyait pas Junior comme un être capable de riposter. Visiblement il devait revoir son jugement. Le contact de la crosse et de son crane le laissa sonner pendant un moment, reculant sous cette attaque brusque il redressa la tête en se massant le front. Derrière lui Devlin et Marilyn semblaient amusés de la scène, bourrés comme ils étaient…Daemon poussa un soupir avant de passer sa main dans ses cheveux, écartant les quelques mèches qui lui barrait la vue.

« Oh je vois Junior…tu veux jouer au shérif qui n’a peur de rien ? »

Il planta ses prunelles dans celles de son adversaire tandis que ce dernier braquait son colt sur lui. Tremblant comme une feuille…non décidemment il n’aurait pas fait un bon Rifle celui là…Daemon jeta un regard en arrière, s’assurant par la même occasion que les deux zigotos ne tenteraient pas de s’échapper. C’est qu’il avait une mission a finir par ici, reconduire ces deux là dans leurs plumards a coup de pied au cul si jamais il devait en arriver là. Son rire résonna haut et clair, se répercutant contre les murs de l’impasse et brisant la quiétude des habitations toutes proches. Lentement il s’avança vers Junior. Il n’y avait aucun changement physique, aucun sourire cruel sur sa face, aucune lueur de danger dans ses yeux sombres. Mais a l’intérieur…Arrivé a sa hauteur il s’empara du poignet de son ancien camarade et pointa le canon métallique contre sa propre jugulaire.

« Ben va y tire donc un peu pour voir…T’a qu’a presser la détente rien qu’un petit peu, juste un peu pour faire partir la balle, là tu vois directement sur la jugulaire, ça prendra deux secondes tu verra, c’est tout simple de prendre la vie de quelqu’un tu sais. »

Combien de fois l’avait il fait pour sauver sa peau ou celle de ceux qui l’accompagnaient ? Dans ces contrées sauvage personne n’hésitait jamais a faire ce qu’il fallait pour acquérir ne serait que deux ou trois minutes de vie en plus. Il sourit de nouveau et relâcha la pression, libérant la main de Junior au passage. Il s’écarta bien gentiment, contemplant le spectacle qui n’avait pad duré plus de quatre minutes en tout.

« Mais non tu peux pas. Jouer les durs et aboyer fort c’est ton domaine de prédilection, mais quand il s’agit d’attaquer tu reste toujours le même. Incapable de se défendre tout seul. A force de te planquer derrière ton père tu va finir par devenir une ombre Junior, et une ombre ne peux pas faire le moindre mal. »

Ce qui n’était pas son cas. Brusquement il lança son poing droit dans l’estomac de sa victime et remonta sa jambe sur sa tête pour lui fracturer l’arrête du nez. Il joignit par la suite ses mains avant de les rabattre de plein fouet dans le dos de Junior. Un autre coup de pied bien placé dans les côtes finit cet enchainement silencieux. Nul besoin de réveiller la faune et la flore de Whiteriver.

Ben pour une fois qu'on pouvait pas donner tord à Devlin... La borgne roula quand même de l’œil par pure plaisir d'insolence et d'esprit de contradiction mais elle était au fond du même avis que le blond. Se casser... Oui. Et gagner le pensionnat bien tranquillement et roupiller...Oui. Dans un lit... Oh oui... Quel bonheur ce sera! Tel un zombie, Marilyn jugea donc bon de faire volte face comme son camarade le suggérait si bien. Le regard d'avertissement de Deamon avait néanmoins été bien clair : pas plus de bordel ce soir ou il les dézinguerait. Net. Et la Chef des Tulips tenait pas trop à se retrouver dans le même état que Junior. Quoique lui bénéficiait d'un traitement particulier, à l'évidence. Ça lui apprendrait à trop ouvrir sa gueule de fi-fils a papa.

"Ouais, cassons nous, je suis pas assez intime avec Juju pour lui mater les boyaux..."

Elle emboita le pas à Devlin. Mais ne retint pas quelques regard furtifs vers l'arrière, c'est que le Shérif il pointait quand même son colt sur le beau gosse, là! Sur qui elle allait se rincer l’œil si il l'amochait?! Enfin, cet affrontement était à sens unique au final... Il y avait apparemment une vraie sale histoire entre le pion et le fiston Simsons. Ce dernier incapable de faire un geste, c'était plutôt le beau brun qu'il fallait craindre, mais dans son état présent, qu'est-ce que Marilyn allait bien pouvoir penser comme stratégie à part...

"Euh, quand je dis trois... Cassos? Dix... Trois!"

Cela joliment dit, Marilyn osa quelques pas de cosmonaute vers l'arrière, et se mit à accélérer le pas une fois qu'elle jugea avoir disparu dans l'ombre de la ruelle entre le saloon et la maison voisine. Elle n'oublia évidemment pas d'attraper son petit chaperon rouge par le col pour le trainer sans ménagement à sa suite!

Messages : 67 Date d'inscription : 02/03/2013 Age du personnage : 26

Ce n'était définitivement pas la soirée de Junior. Deamon n'avait pas peur du jeune shérif qui le visait en tenant son arme d'une main tremblotante. Par contre, Junior lui, avait peur, il ne pouvait tromper personne de ses paroles enduites de venin inoffensif. Ça aurait marché sur des petites frappes mais pas sur Deamon Salvatores. En un sens, dur dur d'être crédible devant le type qui a fait de ta vie au pensionnat un enfer. Le bronzé s'était avancé, avait fait mine d'aider Edward dans sa tâche morbide et... Non. Non, non, non, non! Pourquoi?! Pourquoi il ne pouvait pas faire ce minuscule geste dont il avait tant rêvé? L'arrête de son doigt été resté figée, comme tout le reste de son corps, pour ensuite être repris par d'incontrôlables tremblements. Junior ne pouvait rien contre celui qu'il considérait comme son Némésis. Il n'évoluaient clairement pas dans le même monde, Deamon était a des centaines... Non... Des Milliers d'années lumière de lui. Le regard du Shérif fut vidé de toute flamme vengeresse, de toute lumière et c'est à peine si il sentit les coups qui vinrent meurtrir son corps l'instant suivant. La douleur fut fulgurante mais Edward ne broncha même pas, il se laissa simplement glisser à terre après le dernier coup de pied.

Junior n'était ni mort ni inconscient, il observa même en coin la fuite de Devlin et Marilyn, bien que tout soit devenu flou autour de lui, ses lunettes étaient certainement dans un bien triste état elles aussi. Couché par terre, parmi les ombres. Faire le mort. Ce n'était peut-être pas plus mal, de continuer à vivre ainsi, parmi les morts, dans l'ombre de son vénéré père, car lui savait toujours ce qu'il y avait à faire, il avait toujours une solution à tout. Ah, comme tu es loin de ton modèle Junior, pensa-t-il pour lui même, tu n'y arriveras jamais, tu n'es qu'une pauvre larve. Sa conscience revenant peu à peu en même temps que cette sournoise douleur, le fiston du Juge lâcha un soupir avant de tenter de se tourner lentement mais sûrement de façon à regarder vers le ciel, vers là ou il avait des chances de croiser le visage de Deamon. La masse floutée qui était là, ce devait être lui. Junior cligna plusieurs fois des yeux comme pour faire une mise au point et décida qu'il fallait mettre fin à cette soirée. Si le pion voulait faire son boulot qu'il le fasse, mais qu'il ne croise plus son chemin à l'avenir. Sinon... Sinon quoi?

"Dépêche-toi de les rattraper... Tu vois bien... Qu'ils tracent la route sans toi... Incompétent."

Voila, ça devrait régler cette histoire, tout ça pour savoir qui raccompagnerait les ivrognes au bercail. Une victoire à zéro pour toi, Salvatores! En fait, non, ça faisait au moins des centaines de victoires pour lui, mais chut, le rencontre de ce soir on dit que ça avait remis les compteurs à zéro! Oui, qu'il se le tienne pour dit, Junior surveillait ce pion de près et ne le lâcherait plus... Il changerait aussi de son côté et bientôt, son ancien tortionnaire regretterait le jour ou il avait pour la première osé lever un doigt sur lui.

Plutôt péniblement et douloureusement, Edward réussit à se redresser sur ses fesses. Il était dans un état pathétique, mais il s'y était mis tout seul, enfin avec une aide extérieure certaine tout de même, si vous voyez ce que je veux dire. Puis se tenant les côtes, il se mit debout et repartit vers le manoir Simsons, il avait eu assez pour cette nuit.

» Let's have a drink ! Murdock's Saloon is open !
» L'attaque de la bande à Cassidy !
» Devlin Miller
» Let's escape a lil'. [PV Devlin Miller]
» Tiens, qu'est-ce que c'est beau ici! [PV Devlin]

Derrière le Saloon - On est bourrés, nous voila une belle bande de bênets! {Pv. Devlin

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